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L’Union Européenne commence à se positionner en vue des négociations qui pourraient mettre fin à la guerre en Ukraine. Dans la dernière version de la déclaration prévue pour le sommet de Bruxelles, qui se tiendra jeudi prochain, il est souligné que la guerre déclenchée par la Russie a « d’importantes implications pour la sécurité européenne et internationale ». Ainsi, avec un « nouveau dynamisme » en direction de négociations pour une paix « globale, juste et durable », certains principes doivent être respectés.
Principes des négociations
Tout d’abord, il est affirmé qu’« il ne peut y avoir de négociations sur l’Ukraine sans l’Ukraine » et que « les négociations concernant la sécurité européenne ne peuvent se faire sans la participation de l’Europe. La sécurité de l’Ukraine et celle de l’Europe sont interconnectées ». Le sommet débutera par un « échange de vues » avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a récemment été reçu à Londres par les dirigeants européens après un incident à la Maison Blanche.
Garantie de sécurité et soutien militaire
Les dirigeants européens soulignent que « un cessez-le-feu ne peut avoir lieu que dans le cadre d’un accord de paix global » et que tout accord doit être accompagné de garanties de sécurité solides et crédibles pour l’Ukraine. Ils insistent sur la nécessité de parvenir à « la paix » grâce à « la force », et affirment que l’Ukraine doit être dans « la position la plus forte possible ». L’UE s’engage à fournir un soutien accru, qu’il soit politique, financier, économique, humanitaire, militaire ou diplomatique, à Kiev et au peuple ukrainien.
Augmenter le soutien militaire
Il est impératif, selon le document, d’« augmenter d’urgence » la livraison de « systèmes de défense aérienne, de munitions et de missiles, ainsi que la formation et l’équipement nécessaires » pour l’armée ukrainienne. Les leaders encouragent l’Haute Représentante Kaja Kallas à évaluer les conditions pour un renforcement de l’UE concernant les garanties de sécurité pour Kiev, en utilisant les outils de la politique commune de sécurité et de défense.
Défense européenne et dépenses
Les conclusions doivent être adoptées à l’unanimité, ce qui pose la question de la position de la Hongrie et de la Slovaquie, qui sont réticentes à soutirer un soutien inconditionnel à Kiev. En matière de défense, l’UE doit devenir plus « souveraine » et « responsable », et il est recommandé d’« accélérer » la mobilisation des outils nécessaires pour financer les investissements nécessaires. Les États membres de l’UE doivent augmenter « de manière substantielle » leur dépense de défense, et la Commission est invitée à proposer des moyens d’utiliser les flexibilités du pacte de stabilité afin de faciliter des dépenses significatives en défense.
Priorités dans le domaine militaire
Il est également question d’identifier des domaines « prioritaires » pour agir au niveau de l’UE en matière de capacités militaires, en coopération avec l’OTAN. Les discussions portent sur les avions et systèmes de défense, ainsi que sur la cybersécurité et l’intelligence artificielle. Les dirigeants soulignent que protéger la frontière orientale équivaut à défendre l’UE dans son ensemble.
Réformes nécessaires
Enfin, il est demandé à la Commission, au Conseil et au Parlement de simplifier les procédures d’appel d’offres pour éliminer les obstacles qui freinent la croissance de l’industrie de défense. Une priorité est mise sur un projet Omnibus pour la défense, car une UE plus forte est complémentaire à l’OTAN et contribue positivement à la sécurité transatlantique et mondiale.