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Luigi Mangione contre-attaque. Accusé d’avoir assassiné, en décembre à New York, le patron d’une compagnie d’assurance-santé privée pour se venger contre ce secteur, cet Américain de 26 ans a contesté, vendredi 11 avril, la demande de l’administration Trump de le condamner à la peine de mort.
Demande de peine de mort
La ministre américaine de la justice, Pam Bondi, a publiquement demandé la semaine dernière aux procureurs fédéraux chargés de l’affaire de requérir la peine de mort contre le jeune homme, l’accusant d’avoir perpétré « un acte de violence politique » qui « a choqué l’Amérique ».
Réaction des avocats
Les avocats de Luigi Mangione, devenu malgré son incarcération un héros chez certains qui critiquent le système de santé américain, ont publié vendredi un document judiciaire demandant à la justice américaine de s’opposer à cette demande.
« L’Etat américain compte tuer M. Mangione afin d’en faire un coup politique », dénoncent-ils, arguant qu’en rendant publique sa demande de peine de mort, la ministre de la justice a bafoué le droit de l’accusé à une procédure judiciaire équitable. Ce choix, annoncé par communiqué, constitue une décision « politique, arbitraire et capricieuse, une violation du protocole vis-à-vis de la peine de mort, et porte un préjudice inaltérable à cette procédure », estiment encore les avocats du jeune homme.
Contexte de l’affaire
Luigi Mangione a été arrêté le 9 décembre, et accusé d’avoir assassiné le directeur général d’UnitedHealthcare, premier assureur-santé privé du pays, Brian Thompson, cinq jours plus tôt en tirant plusieurs balles sur lui en pleine rue, à New York. Si l’Etat de New York a aboli la peine de mort, ce n’est pas le cas de l’Etat fédéral, qui a exécuté seize personnes depuis une cinquantaine d’années, essentiellement au cours du premier mandat de Donald Trump.