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Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva affirme que le procès de Jair Bolsonaro n’était pas une chasse aux sorcières, répondant ainsi aux critiques émises par son homologue américain Donald Trump. Lula a exprimé sa fierté envers la Cour suprême du Brésil pour une décision historique et a qualifié publiquement l’affaire de non-politisée dans une tribune publiée par le New York Times.
Contexte et réactions de Lula
Dans sa première réaction suite à la condamnation de Bolsonaro à 27 ans de prison, Lula a affirmé être « fier de la Cour suprême du Brésil pour sa décision historique » et a déclaré que « ce n’était pas une chasse aux sorcières ». Le texte de Lula, publié en anglais dans le New York Times, porte le titre : « La démocratie et la souveraineté du Brésil ne sont pas négociables ».
Lula rappelle que le jugement est « le résultat de procédures menées conformément à la Constitution brésilienne de 1988 », promulguée après deux décennies de lutte contre une dictature militaire. Il affirme que des mois d’enquête ont révélé des plans visant à l’assassiner, ainsi que le vice-président et un juge de la Cour suprême, et qu’un projet de décret aurait pu annuler les résultats des élections de 2022.
Réactions internationales et cadre judiciaire
Le président américain Donald Trump a qualifié la condamnation de Jair Bolsonaro à 27 ans de prison de « très surprenante ». Il a été reproché à Lula d’esquisser une intervention dans le cadre des relations avec les États-Unis, une crise diplomatique qui s’est accentuée autour du dossier Bolsonaro.
Les États-Unis ont sanctionné le Brésil dans le cadre de cette affaire en imposant des droits de douane de 50% sur une grande partie des produits brésiliens, l’un des niveaux les plus élevés au monde. Des sanctions similaires ont ciblé plusieurs magistrats de la Cour suprême brésilienne pour leur gestion de l’affaire Bolsonaro.
Éléments du procès et suites juridiques
L’ancien président, âgé de 70 ans, a été condamné pour avoir dirigé un complot infructueux visant à empêcher l’investiture de Lula lors des élections de 2022. Bolsonaro se dit victime de « persécution » et sa défense a annoncé qu’elle ferait appel, y compris devant des instances internationales.
La justice brésilienne l’a tenu pour responsable d’avoir incité à l’émeute du 8 janvier 2023 contre les sièges des pouvoirs publics à Brasilia. En détention préventive à son domicile à Brasilia, Bolsonaro a obtenu une première sortie dimanche pour un traitement médical. La Cour suprême a par ailleurs interdit à l’ancien président de s’exprimer sur les réseaux sociaux, estimant qu’il les aurait utilisés pour entraver la justice.
Perspectives et prochaine étape
La Cour suprême doit examiner les recours déposés par la défense de Bolsonaro avant d’éventuellement l’envoyer en prison. Bolsonaro pourrait demander à purger sa peine à domicile, invoquant son état de santé. Le dossier met en lumière un bras de fer entre les institutions brésiliennes et les puissances étrangères dans un contexte de polarisation sévère.