Table of Contents
En Turquie, le chef de l’opposition a affirmé vouloir combattre Recep Tayyip Erdogan « jusqu’au bout ». Cette déclaration a été faite le mercredi 9 avril à l’AFP, alors que le président Erdogan fait face à une contestation grandissante suite à l’arrestation du maire d’Istanbul.
Appel à des élections anticipées
« Erdogan a perpétré un coup d’État contre le prochain président de la Turquie, notre candidat à la présidentielle. C’est pourquoi notre résistance et notre lutte se poursuivront jusqu’au bout », a déclaré Özgür Özel, le chef du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), dont Ekrem Imamoglu, le maire d’Istanbul, est membre. Imamoglu a été arrêté le 19 mars et emprisonné pour « corruption ».
Özgür Özel, qui a rassemblé plusieurs centaines de milliers de personnes le 29 mars à Istanbul, a également demandé la libération immédiate d’Imamoglu et l’organisation d’élections anticipées. Lors de la première semaine de contestation, il a mobilisé des dizaines de milliers de manifestants chaque soir devant l’hôtel de ville d’Istanbul.
Pétition de défiance
Une pétition lancée par le CHP a déjà recueilli 7,2 millions de signatures à travers le pays, qui compte 85 millions d’habitants. « Nous allons infliger à Erdogan le plus grand vote de défiance de l’histoire », a affirmé Özgür Özel. Son parti avait remporté les élections locales de l’année précédente, en emportant 35 des 81 capitales provinciales, soit onze de plus que le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) au pouvoir depuis 2002.
Özgür Özel a ajouté qu’ même emprisonné, Ekrem Imamoglu « a la force de battre Erdogan au premier tour et avec une très large marge ». Il a promis que si la victoire était au rendez-vous, « la Turquie deviendra immédiatement une démocratie avec un État de droit, une liberté de la presse et une liberté d’expression, une séparation des pouvoirs et un parlement fort ».
Mobilisation de l’opposition
La mobilisation de l’opposition continue de croître, avec des manifestations qui attirent de plus en plus de participants. Le climat politique en Turquie est tendu, et la contestation contre Erdogan semble plus forte que jamais, alimentée par les événements récents et l’arrestation du maire d’Istanbul.