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Le durcissement des conditions d’octroi du statut S aux réfugiés ukrainiens constitue un déni de la réalité de la guerre et de notre tradition humanitaire. Jean Tschopp, conseiller national socialiste, souligne que ces mesures ne doivent pas occulter le fait que les demandes d’asile sont en baisse.
Des frappes russes continue en Ukraine
En Ukraine, les frappes russes contre des civils, même à plusieurs centaines de kilomètres du front, se multiplient. À Lviv, des bombardements récents ont causé la mort de sept personnes, dont trois enfants. L’arrière-pays ukrainien subit quotidiennement des attaques de drones et de missiles des forces russes. La situation s’est encore dégradée depuis l’élection de Trump et son rapprochement avec Poutine, qui menace de recourir à des missiles stratégiques de moyenne portée.
Des décisions politiques controversées
Profitant de ce contexte, le PLR et une partie du Centre ont voté une motion de l’UDC, portée par la conseillère aux États saint-galloise Esther Friedli, visant à restreindre l’octroi du statut S aux ressortissants ukrainiens venant de certaines régions. Ce texte, déjà accepté par le Conseil des États, propose de limiter l’octroi du statut de protection aux personnes ayant résidé dans des zones occupées par la Russie ou en cours de combat. Or, la réalité actuelle démontre qu’aucune région de l’Ukraine n’est en sécurité.
Conséquences de cette décision
Cette décision pourrait réjouir Vladimir Poutine et entraîner une lourde bureaucratie dans l’examen des demandes d’asile, compliquant ainsi l’admission des requérants au statut temporaire (permis F). Cela fragilise la réputation de la Suisse et sa tradition humanitaire, qui a toujours soutenu les victimes de conflits armés. En affaiblissant l’engagement de la Suisse en faveur de la paix et de la solidarité, cette décision va à l’encontre des attentes de l’Union européenne.