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Emmanuel Macron ne sera pas présent à la COP29 qui se tiendra à Bakou, en Azerbaïdjan, comme l’a annoncé mercredi 6 novembre la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Cette décision soulève des interrogations quant à l’engagement de la France envers les enjeux climatiques, tout en marquant une volonté de prendre ses distances avec un régime controversé.
Une annonce inquiétante pour le climat
La ministre a précisé que la France ne participera pas à la conférence de l’ONU sur le climat qui se déroulera les 12 et 13 novembre. En réponse à une question d’un sénateur écologiste sur un éventuel boycott de cet événement pour soutenir les droits humains, Agnès Pannier-Runacher a affirmé que la France ne « ferait pas de politique de la chaise vide ». Bien que le pays sera représenté par une délégation, le président de la République n’y assistera pas.
Relations diplomatiques tendues
La ministre a souligné que les relations entre la France et l’Azerbaïdjan sont « complexes ». Elle a affirmé qu’il n’y aura aucun événement où des officiels français mettraient en valeur la politique azérie, ni aucun contact sans lien avec la COP. Ces tensions sont exacerbées par le soutien de la France à l’Arménie face à l’Azerbaïdjan, notamment après l’invasion du Haut-Karabakh en 2023.
Une absence notable parmi les dirigeants mondiaux
Emmanuel Macron ne sera pas le seul à manquer ce sommet. D’autres dirigeants, dont le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine, ont également annoncé qu’ils ne participeront pas. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a justifié son absence par une « phase de transition » au sein de la Commission. Selon certains eurodéputés, ce phénomène envoie un « signal fatal » sur l’engagement européen face à la crise climatique.
Des enjeux cruciaux à la COP29
La COP29 se tiendra dans un contexte critique, avec la nécessité d’établir un nouvel objectif de financement mondial pour les pays en développement. Les principaux donateurs, tels que l’Union européenne et les États-Unis, n’ont pas encore défini le montant qu’ils sont prêts à allouer. De plus, des engagements nationaux supplémentaires pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C doivent être présentés, sans quoi l’accord de Paris pourrait être mis en péril.