Emmanuel Macron a annoncé une réunion dans les prochains jours des chefs d’État-major européens afin de coordonner une réponse à la flotte fantôme russe, navires censés faciliter l’exportation du pétrole russe en contournant les sanctions occidentales. Cette annonce s’inscrit dans un cadre de plus en plus articulé entre Paris, l’OTAN et les partenaires européens, alors que des actions récentes ont été menées au large des côtes françaises. Le parquet de Brest a précisé que deux personnes de nationalité chinoise ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’arraisonnement du navire. Le contexte soulève des questions sur les mécanismes juridiques disponibles et sur les éventuelles implications diplomatiques entre la France et ses partenaires.
Macron annonce une réunion des chefs d’État-major européens dans les prochains jours
« De manière très concrète, dans les prochains jours, nos chefs d’État-major, en coordination avec l’OTAN, dans le cadre de la coalition des volontaires, se réuniront pour bâtir des actions communes », a-t-il déclaré à Copenhague après un sommet de chefs d’État et de gouvernement.
Cette démarche vise à renforcer l’alignement des réponses des États membres face à ces navires et à coordonner les actions, y compris sur le plan juridique. Elle s’inscrit dans la continuité des discussions entre les capitales européennes et les partenaires de l’OTAN, en lien avec les mesures visant à interrompre les flux pétroliers contourner les sanctions.
Par ailleurs, le parquet de Brest a indiqué que deux personnes de nationalité chinoise, se présentant comme le commandant et son second, ont été arrêtées et que l’enquête porte sur « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer ». Le dossier poursuit son traitement et le seul commandant sera poursuivi.
Affaire du pétrolier Boracay: poursuites et cadre judiciaire en France
Le commandant du pétrolier Boracay sera jugé pour seul « refus d’obtempérer » par le tribunal de Brest (ouest) le 23 février 2026, a annoncé jeudi le parquet à l’issue de sa garde à vue.
Le parquet avait ouvert une enquête pour « défaut de justification de la nationalité du navire/pavillon » et « refus d’obtempérer », puis placé en garde à vue le capitaine et son second, tous deux de nationalité chinoise.
Selon The Maritime Executive, le navire aurait pu servir de plate-forme de lancement ou comme leurre et aurait été impliqué dans des survols de drones perturbant le trafic aérien danois.
Le navire aurait changé de nom et de pavillon à de nombreuses reprises, avec des immatriculations au Gabon, aux îles Marshall ou en Mongolie, d’après les registres consultés par les sources spécialisées. Ces éléments alimentent les enquêtes centrées sur des infractions maritimes, sans qu’un lien direct avec d’autres faits ne soit établi à ce stade.