Macron décide de ne pas se joindre aux frappes contre les Houthis
Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé que la France a décidé de « ne pas rejoindre » la coalition dirigée par les États-Unis pour lancer des frappes contre les Houthis au Yémen afin d’« éviter l’escalade » dans la région, renouvelant ainsi son appel à un cessez-le-feu à Gaza.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené des frappes sur des positions des Ansar Allah (Houthis) au Yémen en fin de semaine dernière, dans le but de mettre fin aux attaques lancées par le groupe « en solidarité avec les Palestiniens à Gaza ».
Macron, lors d’une conférence de presse mardi dernier, a affirmé : « La France a décidé de ne pas se joindre à la coalition qui a mené des frappes préventives contre les Houthis sur leur territoire. Pourquoi ? Car notre position vise précisément à éviter toute escalade », soulignant que la question n’était pas « militaire » mais « diplomatique ».
Les États-Unis avaient auparavant annoncé la formation d’une coalition multinationale, dans ce qu’ils ont appelé l’opération « Gardien de la prospérité ». Les Houthis ont répondu que cette coalition n’arrêterait pas leurs opérations en mer Rouge, qu’ils décrivent comme visant à soutenir le peuple palestinien face à l’agression israélienne sur la bande de Gaza.
Les Houthis ont lancé des attaques contre des navires qu’ils affirment être liés à Entité sioniste, avant d’élargir leurs opérations en mer Rouge (Reuters).
La guerre sur Gaza
Par ailleurs, Macron a mis en garde contre la poursuite par Entité sioniste des opérations militaires « pas assez précises » dans la bande de Gaza, ce qui pose un « risque pour sa sécurité à long terme », selon ses mots.
Il a ajouté : « Nous continuerons les initiatives diplomatiques, les décisions et les discussions pour appeler à un cessez-le-feu et je continuerai le dialogue bilatéral dans le but d’atteindre concrètement cet objectif ».
Macron a annoncé qu’une cérémonie « d’hommage » à ceux qu’il a qualifiés de victimes de l’attaque du mouvement Hamas sur Entité sioniste se tiendra le 7 février prochain, sans mentionner les plus de 24 000 martyrs palestiniens tombés durant l’agression israélienne continue sur la bande de Gaza.
Le président français a déclaré : « Le 7 février, au Mémorial des Victimes du Terrorisme » à Paris, « je rendrai hommage à ces victimes en présence de leurs proches, de leurs familles et de tous ceux qui souhaitent se joindre à nous ».
Macron a rappelé que la France « a perdu 41 de ses enfants » dans ces attentats et que trois Français sont toujours retenus « otages » dans la bande de Gaza.
Il a insisté sur l’effort conjoint avec les autorités israéliennes et « le Qatar qui joue un rôle crucial à cet égard », ainsi qu’avec de nombreux autres partenaires pour leur libération.
Depuis le 7 octobre dernier, l’armée israélienne mène une guerre dévastatrice sur Gaza, qui a fait jusqu’à présent 24 285 martyrs et 61 154 blessés, provoquant le déplacement de plus de 85 % (environ 1,9 million de personnes) de la population de la bande, en plus de causer des dégâts immenses aux infrastructures, aux établissements vitaux et aux hôpitaux.