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Macron écarte la formation d’un gouvernement NFP face à la gauche
Suite à une nouvelle série de consultations ce lundi, Emmanuel Macron a définitivement écarté l’idée de constituer un gouvernement Nouveau Front populaire (NFP). Malgré le fait que l’alliance des partis de gauche ait remporté les dernières élections législatives, l’Élysée a annoncé en début de soirée que cette option ne serait pas envisagée. Le président de la République a évoqué la nécessité de maintenir la « stabilité institutionnelle » du pays.
La position de l’Élysée sur le gouvernement NFP
Selon des sources au sein de l’Élysée, un gouvernement NFP « serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale ». La présidence a souligné que « la stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option ». Emmanuel Macron a appeléré tous les responsables politiques à faire preuve de responsabilité et à « se hisser à la hauteur du moment », en incitant tout particulièrement les acteurs de gauche à coopérer avec les autres forces politiques.
Réactions des partis de gauche
Cette annonce a suscité des réactions vives au sein du Nouveau Front populaire. Manuel Bompard, de La France Insoumise (LFI), a dénoncé un « coup de force antidémocratique » et indiqué qu’ils n’accepteraient pas de participer à une nouvelle consultation. Mathilde Panot a affirmé, via les réseaux sociaux, que la nomination de tout autre Premier ministre serait censurée et a annoncé qu’une procédure de destitution serait engagée si le président persistait dans cette voie. Elle a exprimé que « la volonté populaire doit être respectée ».
Jean-Luc Mélenchon a également commenté la situation, qualifiant celle-ci de « gravité exceptionnelle » et appelant à une réponse rapide de la part des citoyens et des acteurs politiques. Il a insisté sur le fait qu’une motion de destitution serait déposée. De son côté, Fabien Roussel, représentant du Parti Communiste, a déclaré qu’Emmanuel Macron cherche à préserver la stabilité pour les siens, tout en refusant que la gauche accède au pouvoir.
Les perspectives à venir
En réponse à cette situation tendue, de nouvelles consultations sont prévues pour mardi. L’Élysée prévoit de rencontrer « les responsables des partis » ainsi que « des personnalités ». La prise de position du chef de l’État annonce des jours à venir chargés pour la scène politique française, alors que les tensions entre les différents groupes politiques risquent de s’intensifier.