Les États-Unis ont imposé des interdictions de séjour à cinq responsables européens engagés dans la régulation du numérique, dont Thierry Breton. Dans ce contexte, Emmanuel Macron et l’Union européenne dénoncent une violation de la souveraineté numérique européenne et appellent Washington à clarifier ses mesures. La Commission européenne a condamné la décision et a demandé des éclaircissements, tandis que les responsables français ont promis une réponse ferme. Cette crise met en évidence les tensions entre régulation européenne et intérêts américains dans le secteur des géants du numérique.
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Macron et l’UE dénoncent les sanctions américaines contre Thierry Breton
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Le président Emmanuel Macron a déclaré que « La France dénonce les décisions de restriction de visa prises par les États-Unis à l’encontre de Thierry Breton et de quatre autres personnalités européennes ». Il a ajouté que les Européens continueraient à défendre leur « souveraineté numérique » et leur « autonomie réglementaire », affichant une position ferme sur ces mesures, jugées coercitives.
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La Commission européenne a condamné ces actions et a souligné que « La liberté d’expression est un droit fondamental en Europe et une valeur essentielle que nous partageons avec les États-Unis dans le monde démocratique ». Bruxelles a indiqué avoir « demandé des éclaircissements » et a ajouté qu’elle répondrait « rapidement et de manière décisive » si nécessaire pour défendre l’autonomie réglementaire européenne. Des responsables français, dont Jean-Noël Barrot et Roland Lescure, ont réitéré que le cadre européen du numérique s’inscrit dans les compétences de l’UE et ne vise pas de pays tiers.
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Sur X, le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a dénoncé ce qu’il décrit comme une action concertée des idéologues européens pour contraindre les plateformes américaines à sanctionner les opinions américaines auxquelles ils s’opposent
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Depuis trop longtemps, les idéologues européens mènent des actions concertées pour contraindre les plateformes américaines à sanctionner les opinions américaines auxquelles ils s’opposent
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Le même jour, Thierry Breton a réagi en évoquant « Un vent de maccarthysme », rappelant que « Pour rappel : 90% du Parlement européen — démocratiquement élu — et les 27 États membres (de l’UE) à l’unanimité ont voté le DSA » et soulignant que « La censure n’est pas là où vous le pensez ». Son successeur à la Commission, Stéphane Séjourné, a exprimé sa solidarité et assuré que « aucune sanction ne fera taire la souveraineté des peuples européens ».
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Réactions européennes et enjeux pour la souveraineté numérique
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Du côté de Bruxelles, la Commission a réaffirmé que « Nos règles numériques garantissent un environnement sûr, équitable et équilibré pour toutes les entreprises, appliquées de manière juste et sans discrimination », et a précisé qu’elle avait demandé des éclaircissements sur les raisons de ces interdictions. Thierry Breton, l’ancien commissaire européen, a également rappelé que « 90% du Parlement européen — démocratiquement élu — et les 27 États membres (de l’UE) à l’unanimité ont voté le DSA », soulignant la portée démocratique du cadre européen. Le successeur de Breton à la Commission, Stéphane Séjourné, a exprimé sa « solidarité totale » et assuré que « aucune sanction ne fera taire la souveraineté des peuples européens ».
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La France a rappelé que le cadre du numérique est conçu pour assurer des règles claires et protectrices pour les citoyens et les entreprises, tout en restant dans le cadre du droit européen. Bruxelles a aussi insisté sur le fait que l’Union est prête à « répondre rapidement et de manière décisive » si nécessaire pour préserver son autonomie réglementaire face à des mesures perçues comme injustifiées, et elle a rappelé que le climat diplomatique reste sous contrôle des institutions européennes.