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Macron propose une alliance contre le Hamas, Netanyahu l’a-t-il suggéré ?

by Sara

Macron propose une alliance contre le Hamas, Netanyahu l'a-t-il suggéré ?

Depuis le début de l'opération "Tempête d'Al-Aqsa" le 7 octobre dernier, Paris n'a pas hésité à afficher son soutien inconditionnel à Entité sioniste, adoptant la rhétorique américaine affirmant le droit d'Entité sioniste à se défendre. Le président français Emmanuel Macron a surpris tout le monde cette fois-ci en proposant de former une alliance internationale contre le mouvement Hamas, classé comme une "organisation terroriste" par l'Union européenne, à l'instar de l'alliance contre l'État islamique en Irak et en Syrie.

Le projet de Macron, dont les détails restent encore flous, pourrait rencontrer de nombreux obstacles, notamment après avoir suscité une vive polémique en France et l'absence de tout soutien international. Macron a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem deux semaines après l'opération "Tempête d'Al-Aqsa", pour exprimer sa solidarité avec Entité sioniste et présenter ses condoléances, déclarant que "nos deux pays sont liés par le deuil".

Le député français Jérôme Lecuard a déclaré à Al-Jazeera.net que Macron avait promis de discuter des moyens d'obtenir un cessez-le-feu humanitaire, mais ne l'a pas fait, préférant "aggraver la situation et discuter de la formation d'une alliance internationale pour combattre ce qu'il a appelé l'État islamique". Selon lui, l'Élysée est réservé quant aux commentaires du président français sur l'alliance internationale, "qui, je ne pense pas, sera appliquée sur le terrain. Et même sur le plan international, aucun chef d'État n'a soutenu cette proposition, y compris les partisans d'Entité sioniste".

La présidente de l'organisation "Boycott divestment sanctions" en France, Olivia Zemour, estime que Macron cherche à entrer dans le jeu militaire, considérant que la proposition de former une alliance est "une autre étape vers l'encouragement du génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza et le ralliement à la clique des marchands d'armes et des morts".

La même porte-parole a vivement critiqué Macron pour ne pas avoir évoqué un cessez-le-feu ou les demandes des familles des détenus israéliens auprès du Hamas pour un échange avec les prisonniers palestiniens, qui sont actuellement environ 7 000 dans les prisons d'occupation.

Quant à Jean-Pierre Perran, auteur et analyste français, il a rejeté l'hypothèse selon laquelle l'alliance serait simplement politique, compte tenu de la coopération antérieure entre les agences françaises et israéliennes dans le domaine du renseignement depuis longtemps.

Et le député du parti France Debeté, Gérôme Lecuard, a mentionné le discours du gouvernement il y a 20 ans sous l'ancien président Jacques Chirac, lorsqu'il a déclaré que la France ne participerait pas à la coalition dirigée par les États-Unis dans leur guerre contre l'Irak en 2003. Il a commenté en disant : "La politique du pays suit directement la politique d'Entité sioniste et de l'Amérique, ce qui est catastrophique".

Lecuard a également souligné qu'il n'était dans l'intérêt de personne d'attiser l'escalade continue, en particulier après que les Nations unies aient utilisé le terme "nettoyage ethnique" dans son ordre de l'évacuation de plus d'un million d'habitants de Gaza vers le sud du territoire assiégé.

Quant à Zemour, elle considère que les déclarations de Macron servent les groupes de pression des marchands d'armes et des grandes sociétés multinationales, y compris les lobbyistes de sécurité et de technologie répressive, ainsi que les banques qui veulent leur part du gâteau, car la vente d'armes signifie plus de profits.

Le même acteur civique a déclaré que "ceux-ci exercent certainement des pressions sur Macron pour qu'il rejoigne le camp américain et britannique qui laisse l'occupant faire ce qu'il veut depuis plus de 75 ans en Palestine".

Un analyste politique et un analyste militaire français, ainsi qu'un ancien membre du Sénat français, ont refusé de faire des déclarations spécifiques à Al-Jazeera.net, les considérant comme favorables au mouvement Hamas.

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