Emmanuel Macron réunit Bayrou et les chefs des partis membres de la coalition à l’Élysée pour un déjeuner de crise, six jours avant le vote de confiance attendu à l’Assemblée nationale. Selon l’entourage et des informations du Figaro, François Bayrou, Bruno Retailleau (LR), Gabriel Attal (Renaissance) et Édouard Philippe (Horizons) ont été conviés, aux côtés des dirigeants des formations de la coalition. L’objectif est de passer en revue les options et d’élargir la majorité, notamment en cherchant des voix du côté socialiste et des élus Liot. L’Élysée n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat, et son entourage ne cache pas qu’une dissolution n’est pas exclue en cas de nouveau blocage.
À l’Élysée, Macron réunit Bayrou et les chefs de la coalition pour une réunion de crise
La réunion intervient à six jours d’un vote de confiance à l’Assemblée nationale et vise à trouver une sortie politique. Selon l’entourage et des informations du Figaro, Gabriel Attal, Édouard Philippe et Bruno Retailleau ont été conviés à ce déjeuner avec François Bayrou. L’objectif est aussi d’élargir la majorité, en grappillant des voix du côté socialiste (66 députés), malgré leur opposition au gouvernement Bayrou, et des élus hétéroclites du groupe Liot. L’Élysée n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.

Selon Le Figaro, le président de la République compte, selon nos confrères, les mettre devant leurs « responsabilités », en passant avec eux en revue les options.
L’Élysée n’a pas commenté dans l’immédiat.
Réactions et options envisagées par les partis
Du côté des LR, Bruno Retailleau appelle les députés LR à ne pas « rejoindre les incendiaires » qui ne voteraient pas la confiance à Bayrou.
Le RN met en scène des législatives anticipées. Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réclamé mardi dans la cour de Matignon une « dissolution ultra-rapide ».
À gauche, La France insoumise plaide pour le départ d’Emmanuel Macron, tandis que les Ecologistes et les Socialistes tentent d’organiser une nouvelle alliance. Marine Tondelier a exhorté lundi soir : « qu’on se mette dans une pièce et qu’on prépare la suite ». Elle a aussi évoqué des scénarios comme « qu’il y ait une dissolution, qu’il y ait une nomination de quelqu’un plutôt de la gauche et des écologistes ou de quelqu’un d’autre », ou « une destitution ».
Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a réaffirmé vouloir « un Premier ministre de gauche, avec un projet de gauche et qui soumette ses propositions au Parlement » car « une dissolution ne changera rien aux équilibres ».
Bayrou a entamé lundi une série de consultations politiques, recevant notamment les dirigeants du Parti communiste, et poursuivra mardi et mercredi avec les partis soutenant la coalition et ceux du Rassemblement national.
Sur le plan budgétaire, la gauche et l’extrême droite, voire certains LR, rejettent le plan budgétaire prévoyant un effort de 44 milliards d’euros en 2026, alors que le taux d’intérêt de la dette française à 30 ans a dépassé 4,5 %, une première depuis 2011.
Le RN poursuit ses préparatifs pour les législatives anticipées, et Marine Le Pen et Jordan Bardella réclament une dissolution ultra-rapide.
La mise en place des consultations se poursuit, et Bruno Retailleau a défendu le vote de confiance contre « les incendiaires qui voudraient allumer la mèche de ce qui pourrait être demain une explosion financière et budgétaire ».

 
			        