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Macron soutient Bayrou et le vote de confiance du 8 septembre

by charles
France

La scène politique française est dominée par la démarche de François Bayrou, qui se prépare à solliciter un vote de confiance au Parlement le 8 septembre. En Conseil des ministres, Emmanuel Macron a apporté « son soutien total » à la « démarche » de Bayrou, selon la porte-parole du gouvernement. Cette prise de position survient dans un contexte d’incertitude autour du gouvernement et de tensions entre les camps.

Emmanuel Macron et François Bayrou lors d'une allocution politique
Macron et Bayrou, photo d’archives

Soutien d’Emmanuel Macron et implications pour l’exécutif

Selon Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, le président est « en parfaite osmose, accord et soutien sur les questions de produire plus et dépenser mieux l’argent public, qu’il faut maintenant rationaliser ». Elle a aussi indiqué que le Conseil des ministres a autorisé le Premier ministre à engager la responsabilité du gouvernement, conformément à l’article 49-1 de la Constitution, et que le vote du 8 septembre sera « sur les principes » des près de 44 milliards d’euros d’économies en 2026, mais les détails seront négociés par la suite.

Selon nos informations, Emmanuel Macron a aussi tenu un long discours « très offensif » lors de ce Conseil des ministres, appelant à une mobilisation ferme des responsables politiques pour convaincre l’opinion publique. « Il a mobilisé le gouvernement en disant qu’il ne fallait pas s’avouer vaincus, que les jeux n’étaient pas faits », précise une source.

Gabriel Attal a déclaré sur France Inter : « Je ferai tout pour aider le gouvernement à tenir et François Bayrou à rester Premier ministre », et a ajouté que « ce n’est pas aux Français de régler les problèmes de l’Assemblée ». La décision d’utiliser l’article 49-1 ouvre une phase d’incertitude politique, où les oppositions multiplient les signaux divergents.

Le Conseil des ministres a aussi acté la marche officielle vers une confiance parlementaire, dans un contexte où les enjeux budgétaires et la dette pèsent sur le cap du gouvernement. Comme le prévoit l’article 49-1 de la Constitution, le Premier ministre est désormais autorisé à engager la responsabilité du gouvernement et à prolonger la dynamique autour du vote du 8 septembre.

Réactions et incertitudes autour du vote

Les oppositions de gauche et d’extrême droite ont annoncé qu’elles ne voteraient pas la confiance, et des voix au sein même du camp présidentiel restent mesurées quant à l’issue. « Il n’y a pas à ce stade d’unanimité sur le vote de confiance », confie une source parlementaire. Bayrou a promis mardi de se battre « comme un chien » pour éviter la chute du gouvernement et a appelé les oppositions à « réfléchir » et à renoncer à leurs « réflexes spontanés », selon ses déclarations relayées par l’AFP et des sources proches.

Plus largement, les sondages alimentent les inquiétudes: selon Elabe, 27% des Français espèrent que Bayrou soit maintenu en fonction, tandis que 63% réclament une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale. Dans ce contexte, le Medef appelle à la responsabilité et rappelle que la dette publique représente près de 114% du PIB, ajoutant que l’enjeu économique ne peut être escamoté par les tensions politiques.

Macron et Bayrou lors d'un échange
Photo d’archives illustrant le contexte politique.

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