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En Venezuela, María Corina Machado a affirmé que Nicolás Maduro quittera le pouvoir avec ou sans négociation, une conviction qui se déploie au moment où les tensions s’exacerbent et où les États‑Unis déploient des capacités militaires près des côtes vénézuéliennes. La cheffe de l’opposition, entrée dans la clandestinité après la présidentielle de 2024, a dit que des garanties avaient été proposées mais que leur contenu ne serait pas rendu public tant qu’une table de négociation ne serait pas réunie. Ces déclarations interviennent alors que l’opposition affirme avoir rassemblé des éléments sur des irrégularités électorales et que le monde observe une période de transition potentielle.

« Avec ou sans négociation », Machado annonce la transition au Venezuela
María Corina Machado a déclaré que le président Maduro avait « en ce moment la possibilité d’avancer vers une transition pacifique », et qu’« avec ou sans négociation, il quittera le pouvoir », selon des propos rapportés par l’AFP et relayés par plusieurs médias. Elle indique que sa coalition est prête à offrir des garanties, mais que leur contenu ne sera pas rendu public tant qu’une table de négociation n’est pas réunie.
Elle a aussi insisté sur le fait que « Ils (le pouvoir) sont conscients que nous sommes dans une phase finale et décisive » et que « ces dernières heures, plusieurs camarades ont été arrêtés, la répression augmente. C’est une façon d’essayer de paraître forts parce qu’ils savent que tout ce qui se passe (déploiement et prix Nobel) est un coup fatal », a-t-elle ajouté.
« Le monde entier sait qu’ils ont été battus à plate couture. Nous avons démontré notre triomphe » à propos de la présidentielle de 2024, a-t-elle poursuivi. Elle a également évoqué son avenir politique en affirmant que « notre président élu a déclaré qu’il souhaite que je l’accompagne en tant que vice-présidente », et qu’elle n’avait pas « compté les jours, mais soustrait ceux qui restent ».
Contexte et déploiement international autour du Venezuela
Le contexte est marqué par le déploiement américain: « Washington a déployé en août huit navires de guerre au large des côtes du Venezuela », selon les rapports. L’administration Trump a aussi frappé en mer « au moins quatre embarcations qu’elle a présentées comme étant celles de narcotrafiquants », avec un bilan d’« au moins 21 morts ».
« Je ne vais pas spéculer » sur le déploiement américain, a réagi Machado, qui a ajouté: « Celui qui a déclaré la guerre aux Vénézuéliens, c’est Nicolás Maduro. » Elle a rappelé que « sans liberté, il n’y a pas de paix et sans force, il n’y a pas de liberté quand tu fais face à une structure narcoterroriste. » L’opposition affirme la présence persistante d’acteurs étrangers et énumère que « l’invasion qui existe ici est celle des Cubains, des Russes, des Iraniens (alliés traditionnels de Caracas), du Hezbollah, du Hamas, des cartels de la drogue, de la guérilla des Farc ».
« Nous avons un grand respect et une communication fluide (avec Washington) », a confié Machado, qui a refusé d’évoquer la périodicité des contacts ou les luttes d’influence décrites par certains médias. Elle a aussi dénoncé les conséquences des flux financiers pour le pouvoir, affirmant que « l’argent, lorsqu’il leur parvient (au pouvoir), passe d’abord dans la corruption. » et que « il n’y a pas d’argent pour les médicaments, les enseignants, les services publics, les personnes âgées ».
« Ce message, nous l’avons adressé à toute la structure des Forces armées, aux corps policiers et aux employés publics » pour obtenir des garanties sur une transition, ajoute-t-elle. Elle a aussi indiqué qu’elle ne voyait pas exclure un soulèvement, mais que « nous avons tous – civils, militaires – un rôle à jouer et, dans tous les cas, toute action qui respecte (la victoire revendiquée par l’opposition à la présidentielle) le 28 juillet serait le rétablissement de la Constitution ».
Répercussions et perspectives pour l’opposition et le pays
Selon l’AFP, l’opposition a collecté les procès-verbaux des bureaux de vote et affirme avoir prouvé la fraude du pouvoir. Le conseil national électoral, perçu comme aux ordres de Maduro, l’aurait déclaré vainqueur sans publier de chiffres détaillés et aurait invoqué une attaque informatique.
Machado a évoqué l’avenir et a rappelé que « Notre président élu (Edmundo Gonzalez Urrutia, selon l’opposition) a déclaré qu’il souhaite que je l’accompagne en tant que vice-présidente », et qu’elle « serait là où elle pourrait être le plus utile à notre pays ». Elle a aussi répété ne pas vouloir compter les jours mais « soustraire ceux qui restent », dans l’optique d’un compte à rebours.
Source : AFP.