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Des milliers de personnes se sont rassemblées à Caracas pour soutenir le président Nicolás Maduro, qui a appelé une nouvelle fois à la paix et a promis « loyauté absolue » à son peuple. Ce rassemblement intervient alors que les tensions montent face à une possible intervention militaire des États-Unis dans la région.
Rassemblement à Miraflores
Le rassemblement, tenu devant le palais présidentiel, a vu des milliers de manifestants agiter des drapeaux vénézuéliens et acclamer Maduro. Le président a affirmé que le pays souhaitait la paix, mais seulement une paix fondée sur la souveraineté, l’égalité et la liberté.
Il a lancé un avertissement fort : « Nous ne voulons pas d’une paix d’esclaves, ni de la paix des colonies ! » selon ses mots. Il a insisté sur le refus d’une quelconque soumission extérieure.
L’image du rassemblement montre des partisans de Maduro lors d’une cérémonie au palais de Miraflores à Caracas.
L’affirmation de Maduro vise à rassembler le soutien populaire dans un contexte d’accroissement de la pression internationale.
Pression militaire américaine
Selon les informations disponibles, l’administration américaine a déployé une force importante dans la région caribéenne, présentée par Washington comme une campagne antidrogue. Le gouvernement vénézuélien considère ces manœuvres comme visant à renverser Maduro.
- Environ 15 000 soldats américains mobilisés dans la région.
- Présence du porte-avions le plus important au monde dans la zone.
- Au moins 21 frappes menées contre des embarcations suspectées de trafic de drogue depuis septembre.
- Au moins 83 personnes tuées lors de ces frappes.
Caracas accuse les États-Unis de chercher un changement de régime pour prendre le contrôle des ressources naturelles du Venezuela, notamment le pétrole.
Accusations et désignations
Les autorités américaines ont désigné le « Cartel de los Soles » comme une organisation terroriste, le liant à des accusations de trafic de drogue dirigées, selon Washington, par des proches du pouvoir. Caracas conteste ces allégations et dénonce une campagne internationale coordonnée.
Des experts estiment que la force déployée dépasse largement ce qui serait nécessaire pour une opération strictement antidrogue, renforçant les craintes d’une finalité politique derrière ces actions.
Accusation de « terrorisme psychologique »
Maduro a accusé les États-Unis de mener une campagne de « terrorisme psychologique ». Il a affirmé que « 22 semaines d’agression » ont mis le pays à l’épreuve et que le peuple vénézuélien a démontré son attachement à la patrie.
Ces déclarations cherchent à mobiliser la population et à légitimer les mesures prises par le gouvernement pour renforcer la sécurité intérieure.
Appel téléphonique Trump–Maduro
Le président américain Donald Trump a confirmé avoir eu un bref entretien téléphonique avec Maduro, sans en détailler le contenu. L’agence Reuters a rapporté que, lors de cet appel du 21 novembre, Trump aurait proposé un passage sûr hors du Venezuela à Maduro.
Selon Reuters, Maduro aurait conditionné son départ à une amnistie totale pour lui et sa famille, la levée de l’ensemble des sanctions américaines et la clôture d’une affaire le concernant devant la Cour pénale internationale.
Maduro aurait également demandé la levée des sanctions visant plus d’une centaine de responsables vénézuéliens. Trump aurait rejeté l’essentiel de ces demandes, tout en donnant une semaine pour organiser un départ vers la destination de leur choix.
Ce délai est arrivé à expiration la semaine dernière, entraînant l’annonce par Trump d’une fermeture de l’espace aérien vénézuélien, selon des sources citées par Reuters.
Situation à la frontière et stratégies militaires
Depuis la frontière colombo-vénézuélienne, la correspondante Teresa Bo a rapporté depuis Cúcuta que la présence de Maduro au rassemblement intervenait au milieu de rumeurs selon lesquelles il aurait quitté le pays.
Des personnes traversant le pont Simón Bolívar ont exprimé une forte inquiétude face à la possibilité d’une frappe militaire américaine sur le Venezuela. Cette anxiété reflète l’incertitude et la peur d’une escalade.
Le gouvernement vénézuélien a déployé des unités militaires à travers le pays, protégeant notamment l’axe principal vers l’aéroport et les zones côtières. Le ministre de la Défense, Vladimir Padrino López, a montré des matériels militaires, notamment des moyens de défense aérienne et des avions de chasse.
Des sources vénézuéliennes indiquent que l’armée nationale ne pourrait rivaliser militairement avec les forces américaines, et que Caracas pourrait donc se tourner vers des stratégies non conventionnelles :
- attaques irrégulières et sabotages ;
- recours à des groupes criminels ou à des partisans du gouvernement ;
- éventuelle implication de groupes guérilleros.
L’objectif de ces tactiques serait de provoquer chaos et anarchie pour dissuader une intervention, mais elles suscitent une vive inquiétude au sein de la population qui craint une montée de la violence.
Contexte politique
L’administration Trump ne reconnaît pas Maduro comme président légitime du Venezuela. Maduro, au pouvoir depuis 2013, affirme avoir remporté l’élection présidentielle de l’année passée, un scrutin que les États-Unis et plusieurs gouvernements occidentaux ont qualifié de frauduleux.
Des observateurs indépendants avaient indiqué que l’opposition avait remporté une victoire significative lors des dernières consultations, creusant davantage la crise de légitimité et alimentant les tensions internationales.
À retenir
- Des milliers de partisans ont manifesté à Caracas pour soutenir Nicolás Maduro.
- Les États-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région, provoquant des accusations de tentative de changement de régime.
- Un appel téléphonique entre Trump et Maduro a suscité des spéculations sur une offre de départ et des négociations sur des amnisties et des sanctions.
- La population aux frontières craint une escalade et la possibilité d’une intervention militaire.
Mot-clé principal : Maduro Venezuela
