Dans l’Aveyron, l’Association des maires ruraux (AMR 12) poursuit son évolution et affirme une dynamique renforcée autour des élus des territoires peu peuplés. « Aujourd’hui, l’Association des maires ruraux de l’Aveyron est en pleine évolution », affirme Christophe Bernié, président de l’AMR 12 qui enregistre, depuis quelques années, une hausse du nombre de ses adhérents. « Nous sommes passés de 67 en 2023 à 120 aujourd’hui ». Le résultat, pour le président Bernié, d’un travail consistant à « relancer une certaine dynamique » et à « démarcher les élus éligibles, à savoir en poste dans des communes de moins de 3 500 habitants ». Près de 90 membres de l’association, élus dans des communes de moins de 3 500 habitants, étaient réunis vendredi à Clairvaux-d’Aveyron pour l’assemblée générale annuelle de la structure. « Nous sommes près du terrain, on apporte du soutien à nos membres », explique Christophe Bernié, premier adjoint à la mairie de Bertholène. Un soutien en termes d’informations pratiques, mais aussi d’appui administratif à travers les travaux menés dans des commissions sur des sujets tels que le transfert d’assainissement, les établissements sociaux et médico-sociaux…

Des dotations identiques à celles des années précédentes : les préoccupations des élus ruraux se recoupent avec celles des maires urbains, notamment sur le flou entourant les subventions à venir et les dotations de l’État, discutées dans le cadre du futur budget. Le montant de ces dotations, appelées Dotations d’équipement des territoires ruraux (DETR), devrait être quasi-identique à celui des années précédentes pour l’Aveyron, à savoir 13 M€, bien que « rien ne soit encore validé » à ce stade, concède le président de l’AMR 12.

Parmi les quelque 90 participants à l’assemblée, la présence de sénateurs est notée, intervenant sur le statut de l’élu et les dotations de l’État. Autre intervention: celle d’un représentant de RTE (Réseau de transport d’électricité) pour évoquer les difficultés à raccorder les réseaux photovoltaïques. « On nous demande d’avancer sur les énergies renouvelables. L’Aveyron a plus que joué le jeu mais les réseaux sont saturés. Cela touche les communes mais aussi le monde agricole », regrette Christophe Bernié. L’élu n’a pas caché son scepticisme sur la rapidité des évolutions, alors que RTE évoque une « échéance à 10 ans » pour dimensionner le réseau dans l’Aveyron et le rendre apte à absorber l’électricité produite localement.