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Manifestations au Royaume-Uni contre la violence d’extrême droite
Des milliers de militants anti-racistes ont organisé des manifestations au Royaume-Uni contre les émeutes menées par l’extrême droite et leur ciblage des migrants et des musulmans, suite à la mort tragique de trois filles poignardées le week-end dernier, alimentée par des informations trompeuses concernant l’agresseur.
Une mobilisation à l’échelle nationale
Mercredi dernier, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes britanniques, rassemblant des militants anti-racistes pour contrer la violence alors que des rapports évoquent des plans de l’extrême droite pour de multiples attaques violentes à travers le pays dans les heures à venir.
Selon des sources policières, la police britannique a été informée de près de 100 manifestations de l’extrême droite et de 30 manifestations anti-extrêmes droites à travers le pays, avec des milliers d’agents de police prêts à intervenir.
Des manifestations marquantes à Londres et ailleurs
A l’est de Londres, à Walthamstow, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées, brandissant des panneaux avec des slogans tels que « La Ligue de protection anglaise n’est pas la bienvenue à Walthamstow », « Pas de place pour le racisme », « Palestine libre » et « La haine n’est pas la bienvenue », selon l’agence Anadolu.
Alors qu’un petit groupe de militants d’extrême droite se rassemblait devant un bureau d’avocats à Brighton, la police a sécurisé la zone pour éviter tout affrontement, notant que les manifestants anti-extrême droite étaient beaucoup plus nombreux.
À Liverpool, des centaines de personnes ont formé une chaîne humaine autour d’une église ciblée en raison de sa proximité avec un centre d’information sur l’immigration. Parallèlement, de nombreux manifestants se sont réunis à Birmingham, scandant des slogans anti-racistes et solidaires avec la Palestine.
Violence et inquiétude croissantes
Le 3 août, des militants d’extrême droite ont défilé dans près de 20 villes britanniques, attaquant des lieux de travail de migrants, des mosquées et des voitures de police, avant que d’autres rassemblements ne se tiennent dans trois autres villes le jour suivant, ciblant des musulmans et des migrants.
La veille, laรัฐบาล britannique avait signalé avoir déployé 6 000 agents de police en état d’alerte pour gérer les émeutes d’extrême droite, tandis que près de 400 personnes avaient déjà été arrêtées.
Réactions gouvernementales et préoccupations croissantes
En réponse à la situation, le gouvernement a également élargi la capacité de ses prisons en sécurisant 600 places de détention pour faire face aux émeutes violentes contre les migrants, qui ont duré une semaine et amené un nombre croissant de pays à avertir leurs citoyens des dangers de voyager au Royaume-Uni.
Le maire de Londres a exprimé son inquiétude face aux possibilités d’épisodes de violence à Londres, qualifiant les récents actes de violence raciste de « choquants », et a fait part d’informations selon lesquelles des groupes d’extrême droite prévoyaient d’attaquer diverses cibles dans la ville.
Cette agitation intervient suite à un incident où 3 filles ont été tuées et d’autres blessées. Des plateformes et des sites d’information pro-extrême droite ont allégué que le suspect était un réfugié musulman arrivé l’année dernière, provoquant des émeutes contre les musulmans et les migrants. Toutefois, la police a confirmé que le suspect était un jeune rwandais de 17 ans, né à Cardiff, au pays de Galles.