Une centaine de personnes s’est mobilisée jeudi matin à Saint-Palais, à l’appel du syndicat agricole basque ELB, pour dénoncer ce qu’ils estiment être une politique étatique injuste et inhumaine face à la dermatose contagieuse des bovins. L’origine du mécontentement réside dans l’abattage d’un troupeau de 83 vaches vaccinées dans le Doubs, dont l’une était porteuse de la maladie. Les manifestants dénoncent une gestion jugée punitive et inefficace pour les éleveurs.

La veille, des agriculteurs avaient déjà manifesté à Pau, appelant à une révision des mesures sanitaires. À Saint-Palais, ELB a réaffirmé ses revendications: vaccination large et accessible à tous, abandon de l’abattage systématique et déclassification de la dermatose en catégorie A afin de privilégier un abattage partiel et la vaccination. La Confédération paysanne s’est associée à ELB sur ces demandes.
Devant la gendarmerie, les manifestants ont accroché une banderole et se sont rendus vers l’antenne de la Chambre d’agriculture de Pau. ELB a déposé du sang et dessiné une silhouette de vache au sol, symbole selon lui de la mort des élevages et du métier.
La journée a aussi été marquée par des actions nocturnes à Pau: Coordination rurale 64 a réuni une centaine de tracteurs au Zénith, puis a convergé vers le siège de la Direction départementale des territoires et de la mer et la Chambre d’agriculture. Une bâche affichait le message ‘Genevard au placard, l’État ne veut plus de ses éleveurs’. Des lisier, pneus et foin ont été déposés devant les bâtiments, action dénoncée par le préfet.