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Des centaines de manifestants ont bloqué les locaux de la radio-télévision publique serbe (RTS) à Belgrade dans la nuit de lundi 10 à mardi 11 mars, en réaction à la couverture médiatique d’un mouvement étudiant contre la corruption. Ce blocage s’est intensifié après qu’un journaliste a qualifié les étudiants de *« horde »* lors d’une émission d’information, un terme qui a été jugé péjoratif par les protestataires.
Un affrontement avec la police
Les manifestations ont débuté peu avant minuit (heure locale) et ont rapidement conduit à des tensions entre les manifestants et les forces de l’ordre. Des échauffourées ont eu lieu, entraînant l’entrée des policiers dans le bâtiment de la RTS. Selon un rapport du ministère de l’Intérieur, un policier a été blessé, mais les forces de l’ordre ont déclaré qu’elles n’interviendraient pas tant qu’il n’y aurait pas d’« invasion violente des institutions publiques ».
Contexte des manifestations
Les étudiants avaient déjà manifesté ces derniers mois contre la RTS, accusée de partialité. Leur colère a été exacerbée par un événement tragique survenu en novembre, où quinze personnes, dont deux enfants, ont perdu la vie à la suite de l’effondrement d’un auvent à la gare de Novi Sad, juste après des travaux de rénovation de trois ans. Cet incident a mis en lumière la problématique de la corruption et le manque de contrôle dans les grands projets de construction en Serbie.
Réactions des autorités
Le président serbe, Aleksandar Vucic, a tenté de calmer la situation en appelant à des négociations avec les étudiants. Cependant, il a également accusé les manifestants de participer à une *« tentative de révolution de couleur »* orchestrée par des *« agents étrangers »*. Cette dichotomie dans ses déclarations reflète la tension persistante entre le gouvernement et ceux qui réclament plus de transparence et de responsabilité.