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Le débat sur le droit du sol s’intensifie au sein du gouvernement français, révélant des positions divergentes parmi les membres de l’exécutif. Manuel Valls, ancien Premier ministre et ministre des Outre-mer, exprime son opposition à une remise en cause totale de ce principe, mettant en garde contre les risques d’une fracture historique.
Dissonance au sein du gouvernement
Manuel Valls a récemment affirmé que « remettre totalement en question » le droit du sol constituerait « une fracture historique ». Dans une tribune, il souligne ses désaccords avec ses confrères, Bruno Retailleau (Intérieur) et Gérald Darmanin (Justice), sur cette question cruciale.
Il évoque également la situation dramatique de Mayotte, le département le plus pauvre de France, qui est soumis à une forte pression migratoire en raison de sa proximité avec les Comores. Valls écrit que cette situation « conduit à clairement soutenir le resserrement du droit du sol sur l’archipel » de l’océan Indien.
Les conséquences d’une réforme
Valls alerte également sur le fait qu’une modification radicale de ce principe, ancré dans le droit français depuis l’Ancien Régime, pourrait avoir des conséquences profondes. Selon lui, le droit du sol a une dimension intégratrice, permettant aux enfants nés en France de développer un attachement à leur pays d’origine.
Une question de nationalité et d’immigration
Tout en reconnaissant que le nombre d’entrées légales, accompagnées de flux illégaux, est devenu insoutenable, Valls remet en question l’idée selon laquelle le droit à la nationalité serait responsable de l’immigration. « Personne ne vient en France avec pour objectif d’acquérir la nationalité », soutient-il, pointant du doigt d’autres facteurs tels que le droit au séjour et le système social français.
Il conclut en affirmant qu’il est essentiel de ne pas céder à la facilité dans ce débat délicat et complexe.