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Le dispositif d’aide à la rénovation énergétique MaPrimeRénov’ connaît une période d’incertitude suite à sa suspension annoncée par le gouvernement. Ce mercredi 4 juin, le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a confirmé la décision de mettre en pause cette aide essentielle, invoquant des problématiques d’encombrement administratif et un niveau élevé de fraudes.
Une suspension motivée par des enjeux financiers et de sécurité
Lors des questions au gouvernement au Sénat, Éric Lombard a expliqué que cette suspension était nécessaire pour faire face à un excès de fraudes qui compromettaient la gestion des fonds publics. Selon ses déclarations, la fraude évitée en 2024 s’élève à environ 229 millions d’euros, avec une suspicion de fraude pour 50 millions d’euros en moyenne par an. Il a confirmé que les dossiers déjà validés seraient traités normalement, mais que le traitement futur est mis en pause jusqu’à la résolution de ces problématiques.
Un impact préoccupant pour la filière et les particuliers
Cette décision a été vivement dénoncée par la filière du bâtiment, qui estime que plusieurs centaines de milliers de particuliers risquent d’être laissés sans aides pour leurs travaux de rénovation. La rénovation énergétique joue un rôle crucial dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment dans un secteur où le bâtiment est le quatrième émetteur en France, derrière l’agriculture, le transport et l’industrie. La suspension menace également plusieurs milliers d’emplois dans le secteur, déplorent les acteurs concernés.
Une volonté de rétablissement avant la fin de l’année
Malgré cette suspension, le ministre a insisté sur la volonté du gouvernement de « rétablir le dispositif avant la fin de l’année ». Lors d’une audition devant la commission des Affaires économiques du Sénat, Éric Lombard a précisé que le processus de relance se ferait une fois les mesures de lutte contre la fraude renforcées et le fonctionnement sécurisé.
Les enjeux complémentaires et les mesures envisagées
Cette suspension intervient dans un contexte où le coût des travaux de rénovation connaît une augmentation significative, sans lien direct avec l’inflation, selon la ministre du Logement, Valérie Létard. Elle évoque également la possibilité d’ajuster les plafonds de travaux ou de recentrer l’aide sur les logements parmi les moins performants, afin de mieux cibler les investissements et limiter les abus.
Enfin, la lutte contre la fraude reste une priorité, avec pour objectif d’assurer une gestion optimale des fonds publics tout en permettant aux ménages de bénéficier des aides pour améliorer l’efficacité énergétique de leur habitat.