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Le marché immobilier américain traverse une période particulièrement difficile en 2025, marquée par un recul significatif des ventes et une accessibilité au logement de plus en plus complexe. La politique commerciale rigoureuse de Donald Trump, ainsi que les tensions internationales, pèsent lourdement sur la confiance des investisseurs et la dynamique du secteur immobilier.
Une fragilisation accélérée du marché immobilier
Durant le premier mandat de Donald Trump, l’immobilier américain avait déjà subi des perturbations majeures. Dans le contexte actuel de guerre commerciale et d’incertitudes économiques, ce secteur vital semble une fois de plus fragilisé. Le mois de mars 2025 a enregistré le plus faible nombre de ventes de logements depuis la crise financière de 2009, témoignant d’un recul préoccupant.
L’attentisme généralisé, alimenté par la politique stricte de Donald Trump, affecte le moral des investisseurs dans plusieurs secteurs, notamment celui du logement. Malgré une hausse des prix d’environ 50 % ces cinq dernières années, les décisions imprévisibles de l’administration Trump refroidissent les ardeurs des investisseurs étrangers, qui se détournent progressivement du marché américain.
L’accessibilité au logement devient un défi majeur
Selon la National Association of Realtors (NAR), les ventes de logements ont chuté de 5,9 % entre février et mars 2025. Si cette tendance se confirme, l’année pourrait battre le triste record de 1995 en termes de transactions immobilières les plus faibles aux États-Unis. Déjà en 2024, le ménage américain moyen consacrait plus de 35 % de ses revenus aux mensualités de logement, soit une hausse de dix points depuis la crise sanitaire.
Cette situation est accentuée par la flambée des taux hypothécaires, qui atteignent des niveaux extrêmement élevés en 2025. La Réserve fédérale américaine (Fed) maintient son taux directeur entre 4,25 % et 4,50 %, limitant ainsi la possibilité de voir baisser les taux d’emprunt. Par ailleurs, les critiques publiques de Donald Trump à l’encontre du président de la Fed, Jerome Powell, compliquent la crédibilité et la marge de manœuvre de la banque centrale.
Un coût des emprunts immobiliers en forte hausse
Le coût des prêts immobiliers a explosé pour les ménages américains. Pour un logement au prix médian de 379 000 euros (soit environ 400 000 dollars), la mensualité moyenne a augmenté de 50 % entre 2021 et 2024, passant de 1 520 euros à près de 2 375 euros. D’après une étude du Bureau de protection des consommateurs en matière financière (CFPB), il faudrait une augmentation salariale de 59 % ou un taux hypothécaire historiquement bas de 2,5 % pour retrouver une accessibilité raisonnable au logement.
Face à cette situation, les propriétaires restent réticents à vendre, particulièrement ceux engagés dans des prêts à taux élevé. L’administration Trump exerce une forte pression sur la Fed pour baisser ses taux d’intérêt, suivant l’exemple de la Banque centrale européenne (BCE), mais celle-ci résiste aux pressions, soucieuse de préserver sa crédibilité.
Des perspectives incertaines pour le marché immobilier américain
En mai 2025, le marché immobilier américain est caractérisé par une demande modérée, des prix élevés et des taux d’intérêt hypothécaires qui limitent l’accès au logement pour de nombreux ménages. L’évolution future du secteur dépendra en grande partie des décisions de la Fed, de la disponibilité des logements et des orientations économiques souvent imprévisibles imposées par la politique de Donald Trump.
