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Marie-Antoinette Pontneau, âgée de 93 ans, réside à Soustons depuis le début des années 1950. Très engagée dans la vie locale, elle a observé de près les transformations de sa ville et a vu son fils devenir président de la Section paloise, un club de rugby dont elle est devenue une fervente supportrice.
Une plaque pour l’oncle
Au départ, il a fallu convaincre Marie-Antoinette : « Mais qu’est-ce que vous allez faire d’un vieux tableau comme moi ? J’ai honte… » Ensuite, il s’agissait de trouver la maison. « C’est au 7 rue Bernard-Pontneau. Vous arrivez d’où ? » Ce qui s’est révélé être une légère confusion, compréhensible à 93 ans. Après tout, son fils préside un club de Top 14 depuis dix-neuf ans, et une plaque de rue en son honneur pourrait être envisagée.
« Non, non, ce n’est pas pour lui. C’est pour son oncle », corrige Marie-Antoinette. « Le frère de mon mari avait été tué en 1944, pendant le Débarquement en Normandie. Le maire de l’époque avait rebaptisé le morceau de rue où il était né pour lui rendre hommage. » Marie-Antoinette et Robert ont pris une démarche similaire pour leur fils unique, né en 1957.
Une carrière d’enseignante
Marie-Antoinette a commencé sa carrière d’enseignante à l’école privée de Soustons, à l’âge de 18 ans. À l’époque, Soustons n’était pas encore la station balnéaire qu’elle est aujourd’hui. « Je n’y étais jamais venue », se souvient-elle. « Je n’avais pas de voiture. Quand je suis arrivée, il n’y en avait que quatre à Soustons ! » Une par millier d’habitants.
Un pilier de la communauté
Marie-Antoinette a rencontré Robert Pontneau, le pâtissier du village, grâce à une vieille institutrice qui l’a prise sous son aile. Après trente-sept ans d’enseignement et de direction d’école, elle s’est investie dans l’association des donneurs de sang et dans sa paroisse. « C’est une sacrée nana, un personnage de Soustons », témoigne une habitante. « Elle est très impliquée dans la vie religieuse de la commune, assurant même des visites de l’église durant l’été. »
« Le début de la retraite a été les plus belles années de notre vie. On allait chercher nos deux petits garçons le dernier jour de l’école et on les ramenait le jour de la rentrée », partage-t-elle avec nostalgie.
Les souvenirs d’hier et d’aujourd’hui
Actuellement, Marie-Antoinette fait partie de l’équipe funéraire du village, participant à l’organisation des funérailles et accompagnant les familles. « Les personnes de 70-80 ans sont encore jeunes pour moi… », dit-elle, en évoquant la perte de ses contemporains.
Avec l’arrivée de nouveaux habitants, Soustons a beaucoup changé. « Beaucoup venaient ici en vacances et ont acheté ensuite. Cela s’est beaucoup construit », note-t-elle. La ville se rapproche aujourd’hui des 9 000 habitants.
Une vie de famille
Dans son bureau, Marie-Antoinette prépare les livrets de messe, entourée de photos de sa descendance. « Mon premier petit-fils est né quand je suis partie à la retraite. Ce furent les plus belles années de notre vie », se remémore-t-elle.
Marie-Antoinette est également une fervente supportrice de la Section paloise. « Après les matchs, c’est la première à m’appeler », s’amuse son fils Bernard, le président du club. « Évidemment que je les suis », s’indigne-t-elle, conférant une importance particulière à l’équipe de son fils.