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Marie Truchot, victime du rappeur Moha La Squale, partage son expérience traumatisante suite à sa plainte contre l’artiste, qui a été condamné pour violences conjugales. Ce récit met en lumière les défis auxquels sont confrontées les victimes lorsque leur agresseur est une figure publique.
Un combat contre le harcèlement
Après avoir déposé sa plainte en 2020, l’identité de Marie Truchot est révélée dans les médias, entraînant un harcèlement intense sur les réseaux sociaux. Des menaces de mort et de viol lui parviennent par centaines, ravivant les souffrances d’une relation tumultueuse avec Mohamed Bellahmed, de son vrai nom. En 2018, elle avait tenté de porter plainte pour violences, séquestration et agressions sexuelles, mais avait renoncé par crainte du « lynchage médiatique ».
Elle confie : « J’avais hyper peur du lynchage médiatique, d’avoir ses fans sur le dos et de me faire descendre. C’était au-dessus de mes forces« . La notoriété de Moha La Squale l’effraie, et ce n’est qu’après des révélations d’une actrice d’un de ses clips qu’elle se décide à agir.
Une procédure judiciaire éprouvante
La procédure judiciaire s’étend sur quatre ans, durant lesquels Marie subit le jugement populaire. Son agresseur ne la ménage pas, diffusant sur Instagram une vidéo la qualifiant de « psychopathe folle« . Elle déclare : « Il y a énormément d’hommes en France qui pensent que la victime gagne à porter plainte« , soulignant qu’en réalité, cela engendre des coûts importants.
Elle explique : « On ne gagne pas d’argent« , mentionnant les frais d’avocat et les dépenses liées à ses soins psychologiques nécessaires après les violences subies. En juillet 2024, Moha La Squale est enfin condamné à quatre ans de prison, dont trois fermes, pour violences conjugales et menaces de mort envers plusieurs femmes.
Un soulagement pour la victime
Cette condamnation représente pour Marie Truchot un immense soulagement. Elle explique : « Quand on vous reconnaît comme victime, quand on vous dit qu’on te croit, la reconstruction peut vraiment commencer« . Son témoignage illustre la difficile réalité des victimes de violences conjugales, en particulier lorsque leur agresseur est une personnalité publique.