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Marine Le Pen a qualifié, vendredi 15 novembre, les réquisitions du parquet à son encontre d’« atteinte très violente à la démocratie ». Lors d’un entretien avec la journaliste Anne-Claire Coudray au journal télévisé de TF1, elle a affirmé : « C’est ma mort politique qui est réclamée ». Cette déclaration fait suite aux sévères réquisitions prononcées par le parquet, qui voit Marine Le Pen comme le cœur d’un « système organisé » ayant détourné des fonds de l’Union européenne.
Les réquisitions du parquet
Le parquet a demandé cinq ans de prison, dont trois avec sursis, une amende de 300 000 euros et cinq ans d’inéligibilité, avec exécution provisoire. Ce dernier point pourrait l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Marine Le Pen a réaffirmé son innocence, déclarant : « Nous n’avons violé aucune des lois françaises et aucun des règlements du Parlement européen ». Elle a également exprimé ses inquiétudes pour le peuple français, soulignant que cette situation l’empêche d’exercer son droit de choix.
Une attaque contre les droits démocratiques
« L’idée que par une décision, irréparable et non susceptible d’appel, l’on puisse les priver de leur choix est une atteinte très violente à la démocratie », a-t-elle ajouté. Elle a aussi dénoncé l’absence d’indépendance du parquet dans cette affaire, affirmant que sa survie politique dépend de l’issue de ce procès.
Le procès des assistants parlementaires
Ce procès implique 25 personnes, dont Marine Le Pen, jugées pour avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un « système de détournement » de fonds européens destinés à financer les activités politiques du Rassemblement National. Le préjudice est estimé à près de 7 millions d’euros.
Les arguments de l’accusation
La procureure Louise Neyton a décrit l’affaire comme « inédite » par son ampleur et son caractère systémique. Elle a qualifié le Parlement européen de « vache à lait » pour le FN, soulignant la nécessité d’une réponse exemplaire face à cette atteinte aux règles démocratiques. L’accusation soutient que Marine Le Pen a personnellement embauché des assistants fictifs et a joué un rôle clé en tant que présidente du FN.
Les prochaines étapes du procès
Les plaidoiries de la défense commenceront lundi, et le jugement final ne sera pas rendu avant plusieurs mois, probablement début 2025. La fin du procès est attendue pour le 27 novembre, date à laquelle le tribunal annoncera sa décision.