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Masque spécial pour détecter les maladies rénales par l’haleine

by Sara
Masque spécial pour détecter les maladies rénales par l'haleine

Un nouveau masque de type FFP2, équipé d’un capteur spécialisé intégré entre ses couches de tissu, pourrait révolutionner le diagnostic des maladies rénales chroniques en analysant simplement l’haleine d’une personne.

Masque FFP2 avec capteur intégré pour détecter les maladies rénales par l'haleine

Discret et non invasif, ce masque médical modifié contient un capteur de gaz capable d’identifier des métabolites spécifiques liés à la maladie rénale chronique (MRC). Cette innovation, rapportée dans la revue ACS Sensors, a démontré lors des premiers essais une capacité à détecter la maladie avec une fiabilité notable.

Comprendre les maladies rénales chroniques

Les reins jouent un rôle vital en éliminant les déchets métaboliques du corps. En cas de maladie rénale chronique, ces organes sont endommagés et leur fonction diminue progressivement, ce qui peut gravement affecter la santé globale de la personne.

Selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, environ 35 millions d’Américains souffrent de MRC, et ce nombre pourrait être sous-estimé car beaucoup ignorent leur état, particulièrement aux stades précoces. Actuellement, le diagnostic repose sur l’analyse des métabolites dans le sang ou l’urine, une méthode coûteuse et parfois invasive.

Un capteur d’haleine intégré au masque

Les chercheurs, dirigés par Corrado Di Natale, ont voulu développer un capteur capable de détecter simultanément l’ammoniac et d’autres composés métaboliques spécifiques à la MRC. Il est en effet connu que les patients atteints exhalent des niveaux élevés d’ammoniac, mais ce composé n’est pas unique à cette maladie.

Pour rendre l’usage simple et familier, le capteur a été intégré dans un masque chirurgical. Le dispositif repose sur des électrodes en argent recouvertes d’un polymère conducteur modifié par des porphyrines, des molécules sensibles aux composés volatils, augmentant la sensibilité aux gaz caractéristiques de la MRC.

Ces électrodes sont insérées entre les couches du masque jetable, reliées par des fils à un système électronique d’analyse. Lorsque certains gaz entrent en contact avec ce polymère, une variation mesurable de la résistance électrique est générée, permettant d’identifier la présence de métabolites comme l’ammoniac, l’éthanol, le propanol et l’acétone.

Tests cliniques et performances du masque

Le masque a été testé sur 100 volontaires, dont la moitié souffrait de MRC et l’autre servait de groupe témoin. L’analyse statistique des données recueillies a révélé un profil distinct des composés présents dans l’haleine des patients atteints.

  • Le capteur a correctement identifié la maladie 84 % du temps (vrais positifs).
  • Il a aussi détecté l’absence de maladie chez 88 % des sujets en bonne santé (vrais négatifs).

Par ailleurs, les résultats indiquent que les données recueillies pourraient permettre d’estimer le stade de la maladie, ce qui serait un atout considérable dans le suivi et le traitement des patients.

Vers un suivi non invasif et accessible des maladies rénales

Les chercheurs soulignent que cette technologie offre une solution simple, non invasive et économique pour le dépistage et la surveillance des maladies rénales chroniques. Sergio Bernardini et Annalisa Noce, co-auteurs de l’étude, précisent que son adoption faciliterait une identification rapide des évolutions de la pathologie, optimisant ainsi la prise en charge des patients.

source:https://medicalxpress.com/news/2025-05-specialized-mask-kidney-disease.html

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