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Deux mois après le passage du cyclone Chido à Mayotte, la situation reste préoccupante, comme l’indique le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila. Lors d’une interview le 14 février, il a souligné les nombreuses difficultés rencontrées par la population.
Des pénuries d’eau persistantes
Ambdilwahedou Soumaila a expliqué que l’accès à l’eau courante est toujours un problème majeur : « Aujourd’hui, deux fois sur trois, nous n’avons pas d’eau. » Il a également évoqué une « pénurie totale » de bouteilles d’eau, rendant l’accès à cette ressource vitale très difficile pour les habitants de l’île.
Les débris du cyclone encore visibles
Les séquelles du cyclone sont encore visibles dans la ville. Le maire a décrit le front de mer de Mamoudzou, où de nombreux bateaux sont toujours endommagés et non récupérés. Il a noté que l’aide d’urgence arrive « au compte-gouttes », ce qui complique davantage la situation.
« Quand vous regardez les maisons, ce sont encore des toits à ciel ouvert, donc les difficultés sont encore là », a-t-il ajouté.
Des défis pour la reconstruction
Concernant la reconstruction de l’habitat précaire, le maire a indiqué qu’après le cyclone, les bidonvilles ont recommencé à apparaître. « Nous avons souhaité que dans la loi d’urgence, il y ait interdiction de reconstruire des bidonvilles. L’État ne nous a pas suivis sur ça », a-t-il précisé.
La loi d’urgence pour la reconstruction de l’archipel a été adoptée par le Parlement. Cependant, Ambdilwahedou Soumaila a exprimé des doutes sur son efficacité : « On nous a dit et répété à plusieurs reprises que ça reste une loi technique, qui n’est pas la loi qui va améliorer la réalité des choses. »