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Après le cyclone Chido, l’hôpital de campagne de Mamoudzou est désormais opérationnel pour faire face aux conséquences dévastatrices de cette catastrophe naturelle. Le bilan humain est tragique, avec 39 morts et environ 2 500 blessés. Les opérations d’identification des victimes se poursuivent, alors que les services essentiels tels que l’eau et l’électricité peinent à être rétablis dans l’archipel.
Ouverture de l’hôpital de campagne
L’hôpital de campagne a ouvert ses portes le 24 décembre 2024, une semaine après le passage du cyclone. Installé dans un stade à l’est de Mamoudzou, cet établissement est équipé d’une maternité et de deux blocs opératoires. Selon les autorités, il peut accueillir jusqu’à 100 personnes par jour pour des consultations et assurer 30 hospitalisations. Les 1 600 m² de tentes sont également conçus pour prévenir d’éventuelles épidémies, un risque majeur après de telles catastrophes.
Afflux de patients
Dès son ouverture, l’hôpital a vu une affluence considérable. Une file d’attente s’étendait devant ses portes, certains patients arrivant dès 6 heures du matin. Parmi eux, Jafar Bahedja, 54 ans, qui a souffert de douleurs conséquentes après être tombé le jour du cyclone. D’autres patients présentent des blessures nécessitant une attention particulière, notamment des risques de tétanos.
Le médecin en chef a insisté sur l’importance de vacciner tous les patients ayant des plaies ouvertes pour éviter des complications sanitaires.
Soins aux femmes enceintes
L’hôpital de campagne s’occupe également de femmes enceintes, apportant un soutien crucial aux futures mères. Stéphanie Jacquard, sage-femme, a partagé l’histoire d’une femme enceinte de quatre mois qui, en entendant le cœur de son bébé lors d’une échographie, a été submergée par le soulagement, ayant perdu tout le reste à cause du cyclone.
Interventions chirurgicales et logistique
Depuis le début de son ouverture, l’hôpital a déjà pris en charge 313 patients, assisté à la naissance d’un nourrisson et mené 14 interventions chirurgicales. Le docteur Anthony, du 7e Régiment d’Instruction et d’Intervention de la Sécurité civile, a décrit le défi logistique que représente le transport de matériel depuis la métropole jusqu’à Mayotte, soulignant la nécessité de coordonner plusieurs étapes pour acheminer l’équipement médical.
Soin gratuit et accessibilité
Un aspect essentiel de cet hôpital est que les soins sont gratuits et qu’aucun document d’identité n’est requis pour se faire soigner. Cela vise à rassurer les patients, notamment ceux qui peuvent hésiter à se présenter aux consultations. L’adjudant Romain a précisé qu’ils demandent simplement un nom pour le suivi, garantissant ainsi un accès aux soins pour tous, y compris les personnes sans papiers qui font partie de la population de l’archipel.