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Mehdi Nemmouche a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Cette décision a été rendue par la Cour d’assises spéciale de Paris après cinq semaines de procès. La cour n’a pas été convaincue par les arguments de la défense, représentée par Me Francis Vuillemin, qui tentait de plaider en faveur des djihadistes et des geôliers des otages de Daech.
Les déclarations de Mehdi Nemmouche
Avant d’entendre le verdict, Mehdi Nemmouche a pris la parole et a déclaré : « Oui, j’ai été un terroriste et je ne m’en excuserai jamais, je ne regrette pas un jour, pas une heure, pas un acte. » Il a également minimisé l’importance de Daech en le qualifiant de « petit joueur » comparé aux États-Unis.
La défense de Me Vuillemin
Malgré la difficulté de la tâche, Me Vuillemin a tenté de défendre son client. Avec une expérience dans des affaires controversées, il a cherché à justifier le rôle de l’avocat tout en expliquant ce qu’il considère comme une iniquité dans le procès, précisant que la presse et les victimes avaient un soutien médiatique écrasant. Il a souligné que les victimes étaient des journalistes, ce qui a influencé la couverture médiatique et l’opinion publique.
La vision de la cour et des victimes
Me Vuillemin a critiqué le traitement des victimes, les qualifiant d’« aveugles » dans leur quête d’un coupable, affirmant qu’ils avaient créé un « personnage fictif » qui ne correspondait pas à la réalité de son client. Il a soutenu que les ex-otages, notamment Nicolas Hénin, avaient des souvenirs biaisés en raison de leur traumatisme.
Une stratégie de défense controversée
La stratégie de Me Vuillemin a été de contester la crédibilité des victimes, allant jusqu’à affirmer qu’elles avaient confondu des détails essentiels, y compris des chansons et des armes, ce qui remettrait en question leur témoignage. Son approche a suscité des interrogations sur l’intégrité de la défense.
Mehdi Nemmouche, un homme complexe
Lors de l’audience, la personnalité de Nemmouche a été mise en avant par son avocat, qui a tenté de le décrire comme un intellectuel, passionné de littérature, ayant lu des œuvres variées allant de Marc Aurèle à *Les Fleurs du mal* de Baudelaire. Vuillemin a affirmé que Nemmouche, malgré ses crimes, s’était transformé en « ascète » durant ses années d’incarcération.
Un procès aux enjeux médiatiques
Le procureur a souhaité que ce procès soit filmé, dans l’espoir qu’il serve de référence pour la société sur les enjeux du terrorisme. Me Vuillemin a dressé un parallèle entre le procès et le cinéma, soulignant la dramatisation des événements et la nécessité de reconnaître les « bons et mauvais acteurs » dans cette affaire judiciaire.
Au terme de ce procès, la condamnation de Mehdi Nemmouche marque un point crucial dans la lutte contre le terrorisme et soulève des questions sur la justice, la mémoire des victimes et les conséquences des actes terroristes.