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La rentrée politique s’annonce tendue pour le gouvernement, le budget de l’État au cœur des tensions, et la France insoumise a demandé une motion de censure contre François Bayrou tout en soutenant un appel national au blocage le 10 septembre. Jean‑Luc Mélenchon et plusieurs responsables du mouvement ont publié une tribune pour exiger une session extraordinaire de l’Assemblée nationale et « tout bloquer » à la rentrée.
Motion de censure déposée par LFI et demande de session extraordinaire
Dans un texte paru dans La Tribune Dimanche, Jean‑Luc Mélenchon appelle à une offensive coordonnée pour renverser l’exécutif. « Nous appelons à une offensive déterminée pour faire tomber ce gouvernement. Sur le terrain par la mobilisation populaire tous azimuts et au Parlement par une motion de censure immédiate », écrit Jean‑Luc Mélenchon, en estimant que « les deux doivent aller de pair, car faire l’un sans l’autre est vain ou bien incertain ». « Nous ne laisserons pas faire », insiste le leader des Insoumis, qui demande « que l’Assemblée nationale soit réunie au plus vite en session extraordinaire ».
« L’actualité l’exige. Nous déposerons immédiatement une motion de censure pour faire tomber le gouvernement », préviennent les signataires de la tribune, dont la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, et le coordinateur du parti, Manuel Bompard, selon qui « ce gouvernement est incapable d’entendre raison » et « prépare la rentrée avec un projet de budget dévastateur ». « Il faut renvoyer François Bayrou et son gouvernement, tout de suite », écrivent-ils.
Les auteurs de la tribune réitèrent leur volonté d’agir simultanément sur le terrain et au Parlement : l’appel à la motion de censure vise à créer une pression parlementaire immédiate, tandis que la convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée est présentée comme nécessaire pour traiter en urgence des décisions budgétaires. Les signataires insistent sur l’urgence politique liée au projet de budget porté par François Bayrou.
Mobilisation annoncée pour le 10 septembre autour des coupes budgétaires
La France insoumise annonce par ailleurs son soutien à une initiative populaire prévue le 10 septembre, qui appelle à « tout bloquer » le pays. Ces appels, qui se multiplient sur les réseaux sociaux et sur des comptes nouveaux ou préexistants, se cristallisent autour des coupes budgétaires souhaitées par François Bayrou et du mécontentement face au projet de loi de finances.
Les messages diffusés évoquent des revendications diverses : recours au référendum d’initiative citoyenne, hausses de salaires, revalorisation des retraites, appels à la « résistance », au « confinement volontaire » ou à la grève générale. Les Insoumis précisent leur position dans la tribune : « Nous demandons à tous ceux qui partagent nos principes et notre volonté d’action pour en finir avec le gouvernement Bayrou de se mettre immédiatement au service des collectifs locaux qui proposent cette mobilisation et à tout faire pour sa réussite », encouragent les Insoumis.
La traduction concrète de ces appels en manifestations ou actions coordonnées dans la rue demeure toutefois incertaine : venus d’horizons divers, ces mouvements à l’état gazeux sont pour l’heure diffus sur les réseaux et ne garantissent pas une mobilisation nationale unifiée le 10 septembre.
Signataires et positionnement de LFI avant la rentrée
Outre Jean‑Luc Mélenchon, la tribune est signée par plusieurs responsables de La France insoumise, dont Mathilde Panot et Manuel Bompard. Le texte met en avant la combinaison d’une action parlementaire — la motion de censure — et d’une mobilisation populaire pour « faire tomber ce gouvernement ». Les signataires jugent le gouvernement « incapable d’entendre raison » et dénoncent un « projet de budget dévastateur ».
Le choix d’une motion de censure immédiate traduit la volonté du mouvement d’utiliser les moyens institutionnels en parallèle des initiatives citoyennes et des appels à l’action sociale. LFI demande que l’Assemblée nationale soit réunie « au plus vite en session extraordinaire » afin de traiter sans délai la crise soulevée par le projet budgétaire.
À ce stade, les responsables insistent sur la nécessité de coordonner le travail parlementaire et la mobilisation de rue, estimant que l’un sans l’autre serait « vain ou bien incertain ». Le parti appelle ses soutiens à se rapprocher des collectifs locaux qui proposent des mobilisations pour préparer la échéance du 10 septembre.