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Menaces de sabotage de trains et avions par un eurodéputé espagnol

by Sara
Menaces de sabotage de trains et avions par un eurodéputé espagnol
Espagne

En août 2024, l’eurodéputé espagnol Luis Alvise Pérez, leader du mouvement Se Acabó la Fiesta (SALF), a publié sur son canal Telegram une série de menaces visant à saboter les transports ferroviaires et aériens d’Espagne. Ces déclarations interviennent dans le contexte de possibles mesures restrictives envisagées par le gouvernement, similaires à celles appliquées lors de la pandémie de Covid-19.

Les menaces d’Alvise contre le gouvernement et ses mesures sanitaires

À peine deux mois après avoir été élu eurodéputé, un poste selon lui assorti d’une « inviolabilité judiciaire », Luis Alvise Pérez a averti qu’il était prêt à engager des groupes organisés pour « saboter trains et avions » et « bloquer la moitié du pays » si le gouvernement revenait sur les restrictions liées aux droits fondamentaux. Il déclarait :

« Si ils osent refaire ce qu’ils ont fait en 2020, préparez-vous à voir une lutte organisée comme jamais vue ce siècle. »

Son parti, SALF, avait obtenu plus de 800 000 voix lors des élections européennes, devenant la sixième force politique. Alvise insistait sur l’usage de la « force légitime » face à des actes qu’il qualifiait d’inconstitutionnels, et menaçait de poursuites judiciaires contre tout professionnel de santé, responsable ou politique participant à ces mesures.

Il concluait son message provocateur par cette image : « S’ils veulent nous enfermer, qu’ils affrontent des lions… ou mieux, des centaines de milliers d’écureuils. »

Alvise Pérez, leader de la formation Se Acabó la Fiesta

Un contexte rendu brûlant par un sabotage ferroviaire

Ces propos prennent aujourd’hui une résonance particulière à la suite du chaos provoqué dimanche dernier par le vol de câbles en cuivre sur plusieurs points du réseau à grande vitesse reliant Madrid à l’Andalousie. Ce vol a paralysé le trafic ferroviaire pendant plusieurs heures et affecté plus de 10 000 voyageurs.

Message diffusé par Alvise en août 2024

Le ministre des Transports, Óscar Puente, a immédiatement évoqué un « acte délibéré » et défendu la thèse d’un sabotage. Selon lui, la valeur du câble dérobé, estimée à environ 1 000 euros, était faible, ce qui tendrait à prouver que le but principal des auteurs était de provoquer un effondrement du réseau ferroviaire.

Enquête en cours et réactions divergentes

Toutefois, la Guardia Civil, chargée de l’enquête, a identifié un modus operandi typique des groupes criminels spécialisés dans le vol de cuivre en Espagne. Ces réseaux itinérants, bien organisés, sont régulièrement impliqués dans ce type de délits à l’intérieur du pays.

Malgré cette hypothèse privilégiée, le gouvernement et plusieurs figures socialistes maintiennent la possibilité d’un sabotage. Santos Cerdán, secrétaire d’organisation du PSOE, a qualifié les faits de « sabotage » et critiqué le chef du Parti Populaire, Alberto Núñez Feijóo, pour ne pas avoir condamné ces actes, alors qu’aucune autorité n’a encore confirmé cette nature.

Le président de Renfe, Álvaro Fernández Heredia, a également estimé que « même s’il s’agit d’un vol, c’est un sabotage, car il cause des dommages considérables ». Ces tensions illustrent les divisions autour de la sécurité ferroviaire en Espagne dans un contexte politique déjà très fracturé.

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source:https://www.elespanol.com/espana/politica/20250506/alvise-amenazo-hace-ano-sabotear-trenes-aviones-gobierno-limitaba-derechos-fundamentales/1003743744278_0.html

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