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Messages de force et résilience le jeu de Hamas vers l’accord

by Sara
Messages de force et résilience le jeu de Hamas vers l'accord

# Messages de force et résilience : le jeu du Hamas vers l’accord

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<h2>Récit de l’occupation</h2>
<p>Chaque cycle de guerre dans la bande de Gaza provoque des négociations distinctes des précédentes. C’est ainsi que les pourparlers ont continué entre la résistance et le gouvernement d’occupation, avec une médiation qatari-égyptienne, sans déboucher sur un accord depuis des mois. La raison en est la divergence des objectifs des deux parties : la résistance souhaite un cessez-le-feu et le retrait des forces d’occupation, tandis que ces dernières ne veulent qu’un simple échange de prisonniers sans aucune autre obligation.</p>

<p>De plus, le gouvernement de Netanyahou a utilisé ces négociations pour alléger la pression internationale en se montrant désireux d’un accord, tout en couvrant politiquement ses opérations militaires continues à Gaza.</p>

<p>Dans ce contexte, Netanyahou a tenté de convaincre la société israélienne que la force excessive permettrait de ramener les prisonniers et d’affaiblir la résistance. Il a supposé que prolonger la guerre, malgré ses pertes, réduirait l’importance de la carte des prisonniers dans les mains de la résistance palestinienne. Il a donc cru que s’entêter dans les négociations et poursuivre l’extermination atteindrait les objectifs de la guerre.</p>

<p>Parallèlement, l’administration américaine et Entité sioniste ont diffusé des informations inexactes et un optimisme infondé lors de chaque cycle de négociations, pour faire porter la responsabilité de l’échec sur les Palestiniens, espérant ainsi augmenter la pression sur la résistance de la part de sa base populaire soucieuse de la vie de ses civils.</p>

<p>Malgré la flexibilité constante montrée par le Hamas et les autres factions concernant de nombreux détails, aucun accord n’a été atteint car l’obstacle principal restait le refus de l’occupation de cesser le feu et de retirer ses troupes. Même la dernière proposition, qui avait surpris tout le monde par l’accord du Hamas, a été rejetée par Netanyahou, malgré l’approbation de l’administration américaine.</p>
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<h2>Messages de force</h2>
<p>La stratégie de la résistance, depuis le début, était de parvenir à un cessez-le-feu et de mettre fin à l’agression au plus vite pour épargner les civils à Gaza. Elle a donc montré une grande flexibilité dans tous les détails liés à l’accord, tout en insistant pour que ce soit un réel cessez-le-feu et non une trêve permettant à l’occupation de récupérer ses prisonniers et de continuer ensuite le meurtre, le blocus, la famine et le génocide.</p>

<p>Alors que l’occupation prétendait que Rafah était le dernier acte de la guerre, après avoir soi-disant « démantelé les brigades al-Qassam dans les autres gouvernorats », ces dernières ont prouvé le contraire, que ce soit à Rafah ou dans les autres gouvernorats où l’occupation avait annoncé la fin de ses opérations il y a des mois.</p>

<p>Le samedi 25 du mois, le porte-parole des brigades al-Qassam a annoncé l’exécution d’une embuscade à Jabalia (nord de la bande de Gaza) qui a entraîné la mort de plusieurs soldats et la capture d’autres, c’était la première fois que la capture de soldats supplémentaires était annoncée depuis le 7 octobre. Le lendemain, les brigades al-Qassam ont lancé une importante salve de roquettes sur Tel Aviv et ses environs pour la première fois depuis quatre mois.</p>

<p>Les messages envoyés par ces événements étaient clairs : la solution militaire ne ramènera ni la sécurité ni les prisonniers, et pourrait même en capturer davantage. L’annonce par « Abu Obaida » de l’embuscade et des captures quelques heures après l’opération, à travers une vidéo filmée, a clairement montré l’efficacité du système de commandement et de contrôle, ainsi que des mécanismes de surveillance, de documentation et de communication des brigades al-Qassam.</p>

<p>Ces événements ont détruit plusieurs des paris de Netanyahou et de son gouvernement :</p>
<ul>
<li>Parier sur l’affaiblissement de la résistance et l’imposer une solution inacceptable par la force.</li>
<li>Assurer la sécurité intérieure israélienne et éliminer les menaces d’opérations et de roquettes.</li>
<li>Retirer certaines régions de l’équation du conflit et tuer les opportunités de résistance.</li>
<li>Libérer les prisonniers par la force.</li>
<li>Réduire le poids du dossier des prisonniers en diminuant le nombre de survivants dans les mains de la résistance.</li>
</ul>
</p>

<p>En somme, le temps joue désormais en faveur de la résistance et non de l’occupation, épuisant cette dernière et dévoilant que la poursuite de l’agression, malgré ses violences, ne lui apporte aucun gain ni atteint les objectifs de la guerre, mais la laisse dans un cycle infernal de cibles et de pertes.</p>
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<h2>Quelles sont les chances d’un accord ?</h2>
<p>La chute de ces illusions a d’un côté élevé les exigences des familles des prisonniers israéliens lors de leurs manifestations, et d’un autre côté, a intensifié les divisions parmi l’élite politique dans l’état occupant. Les déclarations successives des partenaires et des opposants de Netanyahou au sein du gouvernement indiquent que le « message de force » envoyé par la résistance a produit ses effets et les a poussés à penser que le chemin actuel ne réalisera pas leurs objectifs, qu’un accord est inévitable.</p>

<p>Toutes ces évolutions ont relancé les négociations, avec des sources israéliennes évoquant des discussions renouvelées avec les médiateurs, une certaine flexibilité de Netanyahou sur certains détails, et une délégation de pouvoirs supplémentaires à l’équipe de négociation.</p>

<p>Certes, cela ne signifie pas qu’un accord satisfaisant les deux parties est imminent, mais le fait que l’occupation ait compris que la résistance reste capable et l’épuise autant qu’elle est épuisée montre que le chemin actuel ne mènera à rien. Les « messages des événements » ont aggravé les facteurs internes et américains influençant les décisions à Tel Aviv, mettant potentiellement Netanyahou face à des élections anticipées très prochainement.</p>

<p>En conclusion, la flexibilité du Hamas et les messages de force augmentent les chances d’un accord à travers les médiateurs, mais cet accord n’est pas encore imminent. La conviction de l’occupation nécessite encore du temps, des évolutions et des développements pour se concrétiser en réalité pratique menant à la conclusion d’un accord.</p>
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