Une enquête est ouverte à Verdun (Meuse) pour contestation de crime contre l’humanité, visant le président de l’Association pour défendre la mémoire de Philippe Pétain, à la suite d’une messe dite samedi à Verdun. La plainte vise notamment Jacques Boncompain, qui s’est exprimé à la sortie de l’église en estimant que Philippe Pétain avait été « le premier résistant de France ». Delphine Moncuit, procureure de la République de Verdun, a précisé que l’enquête vise aussi le prêtre qui a célébré la messe et qu’un dispositif de sécurité important avait été déployé. La préfecture de la Meuse a évoqué la perspective éventuelle de la dissolution de l’ADMP et des échanges entre autorités locales sur les suites possibles.
Verdun: enquête pour contestation de crime contre l’humanité
Selon Delphine Moncuit, l’enquête porte sur « contestation publique de l’existence de crime contre l’humanité commis durant la Seconde guerre mondiale » ainsi que sur « tenue d’une réunion politique dans un local servant habituellement à l’exercice d’un culte », a précisé la procureure de Verdun. Elle vise aussi Gautier Luquin, 31 ans, le prêtre qui a célébré la messe, mis en cause pour « provocation par ministre du culte à la résistance à l’exécution des lois ou actes de l’autorité publique ». Le préfet de la Meuse a indiqué qu’il ferait un signalement au procureur à la suite de propos « clairement révisionnistes » prononcés lors de l’événement. L’enquête s’inscrit dans le cadre des procédures en vigueur et alimente les discussions sur une éventuelle dissolution de l’ADMP.

Éléments de procédure et enjeux juridiques
D’autres dépêches relèvent que l’enquête peut déboucher sur des poursuites ou une dissolution potentielle de l’association. Plusieurs médias indiquent que l’enquête examine notamment les aspects pénaux liés à la contestation publique d’un crime contre l’humanité et à la tenue d’un local servant habituellement au culte pour une réunion politique. Des autorités locales et la procureure de Verdun ont rappelé que ces procédures restent distinctes des droits civiques et de la liberté de culte, en fonction des faits et des éléments présentés lors de l’enquête.

Plusieurs reprises, les reportages indiquent que les chaînes d’information ont mis en évidence le cadre juridique complexe autour des propos tenus et des actes des acteurs impliqués. Quoi qu’il en soit, la progression de l’enquête est suivie de près par les autorités et par les médias, sans qu’aucune décision de dissolution ou de poursuites définitives ne soit annoncée à ce stade.