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Verdun est le théâtre d’un épisode autour d’un office religieux en hommage au maréchal Pétain, samedi 15 novembre. Malgré l’opposition de certains élus et habitants, une messe a été maintenue après une décision du tribunal administratif. L’événement s’est déroulé dans l’église Saint-Jean-Baptiste, sous un dispositif policier conséquent et avec la présence de représentants locaux. Cette affaire relance le débat sur la mémoire publique et le cadre légal des cérémonies associant mémoire historique et pratique religieuse.
Verdun : Une messe en hommage à Pétain sous surveillance policière
Plusieurs élus locaux, dont le président du département et le maire de Verdun, ainsi que des citoyens, se sont rassemblés sur le parvis de l’église Saint-Jean-Baptiste pour dénoncer la tenue de la cérémonie et rappeler les enjeux mémoriels autour de cette figure historique.
Selon BFMTV, une présence policière importante a été déployée et les portes du porche se sont fermées, avec l’objectif de limiter les flux vers l’intérieur; un membre de l’association pour la défense de la mémoire du Maréchal Pétain (ADMP) a évoqué les difficultés pour accéder à l’office.

Une retraitée brandissait une affiche sur laquelle on pouvait lire : « Catho mais pas facho ». « Sous l’habillage d’une cérémonie religieuse, nous avons une idéologie et des thèses révisionnistes clairement annoncées », a dénoncé Fabrice Hagnier, l’avocat de la mairie de Verdun, sur BFMTV.
Le maire Samuel Hazard a exprimé sa déception et sa colère, jugeant le dispositif dangereux et incertain pour l’ordre public, en particulier sur les réseaux. « Je tiens à faire part de ma très vive déception, de mon dégoût, de ma colère », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée vendredi soir.
Autorisation et cadre juridique
Le tribunal administratif de Nancy a autorisé l’événement, donnant tort au maire qui l’avait interdit par arrêté.
Le maire Samuel Hazard a déploré la décision, déclarant sa « très vive déception, de mon dégoût, de ma colère » dans une vidéo diffusée en soirée.
La cérémonie a été décrite comme « en hommage au maréchal Pétain et à ses soldats » par les organisateurs, et a été encadrée par un important dispositif de sécurité, avec des accès restreints pour les non-membres de l’association ADMP.

Réactions et contexte mémoriel
Des habitants et des élus n’ont pas caché leur désaccord. Une retraitée brandissait une affiche et l’opposition s’est exprimée sur place et dans les commentaires publics, alimentant un débat sur la mémoire et la place de symboles controversés dans des lieux publics.
« Sous l’habillage d’une cérémonie religieuse, nous avons une idéologie et des thèses révisionnistes clairement annoncées » a rappelé Fabrice Hagnier, avocat de la mairie; d’autres soutiens estiment que la liberté de culte et de manifestation doit être respectée.
Cette affaire illustre les tensions entre mémoire historique et cadre légal des cérémonies publiques en France, et met en lumière le rôle des autorités locales dans la gestion de ces situations sensibles.