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De nombreux fidèles se sont rassemblés vendredi pour rendre hommage au pape François, lors d’une messe solennelle à Notre-Dame de Paris et d’une veillée de prières à Notre-Dame de la Garde à Marseille, à la veille de ses funérailles au Vatican.
Une messe d’hommage à Notre-Dame de Paris
À Paris, la cathédrale Notre-Dame, chef-d’œuvre gothique édifié entre les XIIe et XIVe siècles, a accueilli une messe solennelle en mémoire du pape François. Le Premier ministre François Bayrou était présent lors de cette cérémonie d’action de grâce, présidée par l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich.
Ce dernier a souligné l’importance de la présence des fidèles, évoquant « l’attachement des catholiques, du peuple d’une façon générale, à cette personnalité qui nous a marqués et a fait bouger les lignes dans l’Église et dans la société ». Il a ajouté que « la transformation des cœurs humains a pu s’opérer sous son aura ».
Une heure avant le début de la messe, une longue file d’attente composée de plusieurs centaines de fidèles s’étendait déjà devant l’édifice, témoignant de l’émotion profonde suscitée par le décès du Saint-Père lundi à Rome.
François Bayrou a insisté sur le rôle des institutions françaises, déclarant : « Les institutions françaises ont le devoir d’être présentes chaque fois qu’une partie importante du peuple français est bouleversée, touchée, est en deuil ». Selon lui, le pape François incarnait « une figure que beaucoup de Français ressentaient comme de bonté, de générosité, et du côté des plus faibles et des plus fragiles ».
Veillée de prières à Notre-Dame de la Garde à Marseille
À Marseille, environ une centaine de personnes se sont réunies dans la basilique Notre-Dame de la Garde, surnommée la « Bonne Mère », emblème de la cité phocéenne perchée sur sa colline face au coucher du soleil.
Le pape François avait visité cette basilique néo-byzantine en septembre 2023 lors d’un déplacement à Marseille. Il y avait alors dénoncé le sort des migrants en Méditerranée, martelant son appel au secours et à l’accueil des plus vulnérables.
La veillée marseillaise a débuté par une procession sur l’esplanade de la basilique, jusqu’au mémorial dédié aux marins et migrants disparus en mer. Le recteur de la basilique, le père Olivier Spinosa, a rappelé que le pape argentin souhaitait « prier pour les morts en mer, particulièrement les migrants ».
Face aux drames des naufrages, François avait déclaré : « Nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence. Les personnes qui risquent de se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues ». Il avait insisté : « C’est un devoir d’humanité, c’est un devoir de civilisation ».
Robert Olivieri, 73 ans, présent à la messe du pape au stade Vélodrome, a évoqué l’attachement de François à la dimension cosmopolite de Marseille, rappelant que le pape avait demandé que « la Méditerranée ne soit pas un cimetière ».
Sandrine Gougeon, 46 ans, a témoigné de son émotion : « Je me sens proche des écrits de François, de sa proximité avec les pauvres et les migrants. Ça me touche beaucoup plus que Benoît XVI qui était plus un théologien ». Elle a ajouté que « le décès de François rajoute de l’incertitude, une forme d’insécurité au monde ».
Les funérailles au Vatican
Les funérailles du pape François, décédé à l’âge de 88 ans, sont prévues ce samedi. Après une messe célébrée en plusieurs langues sur la place Saint-Pierre à Rome, son cercueil sera transféré à la basilique Sainte-Marie Majeure, où il sera inhumé.