Meta AI va intégrer en temps réel des contenus publiés par plusieurs médias, dont Le Monde, dans ses réponses à des questions d’actualité, selon un accord annoncé vendredi. L’accord intervient dans un contexte où l’avenir de la presse à l’ère de l’IA générative suscite des inquiétudes et des débats sur les revenus et les droits d’auteur. Dans les échanges publiés, des éditeurs tels que News Corp, Le Monde, Washington Post et Axel Springer ont déjà conclu des accords similaires avec des acteurs de l’IA, afin d’enrichir les réponses générées par les modèles et d’orienter les utilisateurs vers les sites des partenaires. Parallèlement, des acteurs comme Perplexity explorent des modèles économiques autour de l’accès aux contenus et des flux de revenus pour les éditeurs.
Meta AI et les partenaires médias européens et américains
Selon les informations disponibles, Meta AI intégrera des contenus publiés par divers médias d’information, dont CNN, Fox News et Le Monde, et proposera des liens vers les articles sur les sites des partenaires lorsque Meta AI répondra à des questions d’actualité. Cet accord s’inscrit dans un mouvement où des éditeurs ont déjà conclu des ententes similaires avec des géants de l’IA pour monétiser ou sécuriser l’usage de leurs contenus. Parmi eux figurent News Corp (Wall Street Journal et Daily Telegraph), Le Monde, le Washington Post et Axel Springer (Politico, Bild et Die Welt). Mistral s’est lié avec l’Agence France-Presse, selon les informations publiées.
Ces accords reflètent les enjeux économiques et juridiques autour de l’utilisation des contenus dans les systèmes d’IA, et ils s’inscrivent dans le cadre des évolutions récentes du secteur.
Enjeux pour la presse et cadre légal
Parallèlement, la startup Perplexity a dévoilé une formule d’abonnement baptisée « Comet Plus », du nom de son navigateur internet infusé à l’IA, qui donne accès, pour cinq dollars par mois, aux contenus des médias associés. Perplexity s’est engagé à redistribuer 80% des revenus générés par Comet Plus aux éditeurs de presse, le groupe américain conservant le reste.
« Comet Plus », du nom de son navigateur internet infusé à l’IA, Comet, qui donne accès, pour cinq dollars par mois, aux contenus des médias associés.
Selon Perplexity, qui a dévoilé Comet Plus, l’offre vise à permettre aux utilisateurs d’accéder rapidement à des contenus tout en assurant une part des revenus aux éditeurs.
Des procédures judiciaires intentées par des médias contre des opérateurs d’assistants IA restent en cours, notamment celle du New York Times contre OpenAI, que le quotidien accuse d’avoir utilisé ses articles sans autorisation et sans contrepartie.