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Meta a récemment annoncé une mise à jour majeure concernant l’utilisation des données de ses utilisateurs européens pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle générative. Cette décision, révélée par communiqué, ouvre la voie à l’exploitation du contenu public des utilisateurs sur ses plateformes, notamment Facebook et Instagram.
Utilisation des données publiques
Concrètement, les modèles d’IA de Meta auront la capacité de se former sur les publications, commentaires, et légendes des utilisateurs européens, ainsi que sur les interactions avec le chatbot Meta AI, lancé fin mars dans l’Union européenne. Cependant, les données des utilisateurs de moins de 18 ans et les messages privés des adultes ne seront pas inclus dans ce processus.
Les utilisateurs européens seront informés de cette nouvelle politique par une notification dans les jours à venir, leur fournissant également un lien vers un formulaire leur permettant de refuser l’utilisation de leurs données.
Motivation derrière la décision
Meta justifie cette décision en affirmant qu’un large éventail de données est essentiel pour que ses modèles d’IA puissent appréhender les nuances et la diversité des communautés européennes. L’entreprise précise que d’autres acteurs majeurs de la technologie, tels que Google et OpenAI, ont également suivi cette approche en Europe.
Initialement, lors de l’introduction de Meta AI en Europe, il avait été stipulé que cette intelligence artificielle n’utilisait pas de données d’utilisateurs européens. Toutefois, les freins réglementaires, notamment le règlement général sur la protection des données (RGPD), avaient retardé cette fonctionnalité pendant plus d’un an.
Conformité au RGPD
Suite à plusieurs plaintes déposées par l’association autrichienne Noyb, Meta avait suspendu son projet d’utilisation des données personnelles dans un programme d’IA. Aujourd’hui, le groupe s’appuie sur un avis du Comité européen de protection des données (CEPD) affirmant que l' »intérêt légitime » pourrait servir de base légale pour l’utilisation des données personnelles à des fins de développement d’IA.
Le CEPD insiste également sur la nécessité de garantir l’anonymat des utilisateurs, stipulant que le risque de révélation d’informations identifiables doit être très faible. Meta a de plus engagé un dialogue constructif avec la Commission irlandaise de protection des données concernant cette question.