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Migrants au Royaume-Uni : attente prudente pour le plan alternatif
À Londres, Mohamed, un réfugié d’un pays arabe et journaliste expérimenté, accueille l’arrivée du candidat du Parti travailliste, Keir Starmer, à la tête du gouvernement britannique avec optimisme. Il affirme que son prédécesseur, Rishi Sunak, et l’ex-ministre de l’Intérieur, Priti Patel, « représentaient un courant raciste ».
Mohamed a souffert du système d’asile qui a retardé pendant des années la délivrance d’un permis de travail, impactant négativement sa stabilité mentale et le privant d’un logement fixe. Cependant, il commence à croire que les promesses de Starmer de construire un million et demi de logements pourraient contribuer à résoudre la crise du logement des réfugiés.
De son côté, Wali, un réfugié afghan arrivé en bateau au Royaume-Uni, ayant été arrêté, placé en détention et équipé d’un bracelet électronique, se sent grandement soulagé par la prise de fonction de Starmer après avoir vécu sous la menace constante d’expulsion ou d’arrestation pendant le mandat de Sunak. Il déclare : « Je rêve du jour où je pourrai finaliser les procédures de regroupement familial avec ma femme, plutôt que de craindre l’expulsion. »
Refuge dans l’attente du plan alternatif
Quant à Zaheer, un demandeur d’asile, il vit dans la peur constante de l’expulsion ou de l’arrestation lorsqu’il quitte son lieu de résidence, surtout après avoir reçu un ordre d’expulsion. Cependant, il a été sauvé in extremis par des activistes qui ont entouré son lieu de vie, empêchant la police d’intervenir.
Zaheer affirme que les activistes organisent parfois des patrouilles pour protéger les demandeurs d’asile. Bien que la police ait réussi une fois à le transférer avec d’autres demandeurs d’asile dans un autocar en vue de les expulser, les activistes ont formé une chaîne humaine pour empêcher le départ du véhicule, contraignant les autorités à reculer.
La fin du projet controversé
Le nouveau Premier ministre britannique, Keir Starmer, a pris ses fonctions en promettant à plusieurs reprises d’abandonner le projet de déportation des réfugiés au Rwanda, soutenu par l’ancien gouvernement de Sunak. Il a déclaré que ce projet était désormais « enterré ».
Cependant, malgré le soulagement de nombreux réfugiés quant à l’arrêt de leur déportation vers le Rwanda, l’absence d’un plan alternatif rend leur sort incertain.
Protection et réformes nécessaires
Anwar Solomon, directeur exécutif du Conseil des réfugiés, estime que le nouveau gouvernement travailliste a une occasion en or de réformer le système d’asile chaotique et coûteux une fois pour toutes. Il souligne l’importance d’annuler immédiatement le projet rwandais, de mettre fin à la loi sur l’immigration illégale et de préserver le droit d’asile.
Solomon insiste sur la nécessité de traiter rapidement et équitablement les demandes d’asile comme moyen essentiel de résoudre le problème. Il appelle à élargir les voies sûres de migration, notamment le regroupement familial et la réinstallation, pour réduire les voyages dangereux en mer.
Réflexions finales
Le processus post-Rwanda suscite l’attente, le vote exprimant potentiellement le rejet des positions du Parti de la Réforme en matière d’immigration. Cependant, les chiffres ne reflètent pas la réalité du terrain, alors que le gouvernement rwandais indique que seuls 200 demandeurs d’asile seront accueillis initialement, loin des 52 000 annoncés par le ministère de l’Intérieur de l’ère Sunak, laissant planer le doute sur la mise en application effective de ce projet.
Les départs volontaires vers le Rwanda, moyennant finance, diffèrent du programme de déportation vers ce pays prévu par le gouvernement précédent, suscitant des réserves depuis plus de cinq ans. La réforme du système d’asile est essentielle pour garantir les droits des réfugiés et créer un environnement sûr et stable pour eux.