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À une semaine des élections fédérales, la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a proposé un compromis sur la question des migrations aux partis de l’Union, suite à l’attentat islamiste survenu à Munich. Bien que la CDU, dirigée par Friedrich Merz, insiste sur des refus à la frontière, Faeser ne considère pas cette option comme viable.
Une nécessité de compromis
Mercredi dernier, Nancy Faeser a évoqué l’importance d’un accord entre le SPD et la CDU dans le domaine de la politique migratoire. Selon elle, un tel compromis est non seulement nécessaire, mais également réalisable. « Les deux partis partagent l’objectif commun de renforcer l’État de droit et de réguler la migration », a-t-elle déclaré dans une interview à la « Neuen Osnabrücker Zeitung ». Elle a ajouté que parvenir à un accord serait un « bon signal » et qu’il était possible de trouver des solutions au sein de la « marge démocratique ».
Propositions législatives mises sur la table
Dans ses déclarations, la ministre a également rappelé que des propositions législatives visant à mettre en œuvre le Système Européen Commun d’Asile avaient été élaborées. « Nos projets de loi sont déjà prêts et visent à garantir une meilleure répartition des migrants et des procédures plus efficaces aux frontières extérieures de l’Europe », a souligné Faeser. Elle a précisé qu’elle était ouverte à des modifications judicieuses de ces projets.
Critique des refus à la frontière
Faeser a mis en garde contre les demandes de refus à la frontière, suggérées par Merz. « Si nous mettons en péril cette coopération européenne, cela entraînera une augmentation des flux migratoires vers l’Allemagne », a-t-elle averti, soulignant que d’autres pays pourraient également se détourner de leurs engagements.
Réponses aux revendications d’expulsions
Concernant les appels à des expulsions renforcées, Faeser a insisté sur la nécessité pour l’État de droit de « montrer une grande fermeté ». Elle a mentionné que les lois sur l’expulsion de criminels avaient été considérablement durcies ces dernières années, et que leur application devait se faire avec rigueur. Toutefois, elle a reconnu les difficultés d’expulsions vers des pays comme l’Afghanistan suite à la prise de pouvoir des Talibans.
Un incident révélateur
Faeser a également admis des lacunes dans le système, en lien avec l’attentat de Munich qui a fait près de 40 blessés. « Cet incident a clairement démontré que notre système de droit n’opère pas comme il devrait », a-t-elle déclaré, insistant sur la nécessité d’agir lorsque des infractions sont commises, et que les criminels doivent être traduits en justice.