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Mobilisation dans des universités jordaniennes en soutien à Gaza
Plusieurs universités jordaniennes ont été le théâtre, hier mardi, de manifestations simultanées en soutien à Gaza et pour demander l’arrêt de la guerre génocidaire qui sévit depuis plus de 200 jours dans le territoire assiégé.
Ce mouvement s’inscrit dans un contexte de mobilisation estudiantine mondiale observée dans les universités américaines et les établissements d’enseignement de plusieurs pays à des fins de désinvestissement avec l’occupation et de cessation de la guerre.
Un mouvement important
Les manifestations ont arboré divers slogans allant du soutien aux habitants de Gaza et à la résistance palestinienne, à des revendications visant à mettre fin à la normalisation avec l’occupation et à appeler à l’arrêt des exportations et du pont terrestre. Les participants ont souligné l’importance de la mobilisation estudiantine mondiale pour faire face à la guerre génocidaire et à la famine exercées par l’occupation à Gaza.
Des dizaines d’étudiants de l’Université Polytechnique d’Amman ont participé à un sit-in silencieux intitulé « Les étudiants de Polytechnique avec Gaza », brandissant des banderoles soutenant la résistance palestinienne et soulignant l’importance de la solidarité du peuple jordanien avec Gaza.
Une banderole portait l’expression « Nous sommes le cauchemar à craindre si nous bougeons », et les étudiants ont observé une prière funéraire pour les martyrs de Gaza et de Palestine.
Des chants pour la résistance
À l’Université des Sciences Appliquées, les forces de sécurité universitaires sont intervenues pour disperser un sit-in quelques minutes après son début, tandis que les étudiants de l’Université Hashemite ont reporté un sit-in qui devait se tenir hier au mercredi en raison de considérations de sécurité.
À l’Université Al-Zaytoonah à Amman, des centaines d’étudiants et de membres du corps professoral ont participé à un sit-in massif sur la place centrale de l’université, scandant des slogans en faveur de la résistance à Gaza, rejetant les relations avec l’occupation et le pont terrestre. Les participants ont également prié pour les martyrs à la fin du sit-in.
Les manifestations se sont également déroulées dans les universités du sud du royaume, notamment à l’Université de Mutah dans la ville de Karak et à l’Université Hussein bin Talal à Ma’an, où les participants ont scandé leur soutien aux habitants et à la résistance de Gaza ainsi que l’importance de rompre toutes les relations avec l’occupation qui guette la Jordanie.
Les étudiants ont un rôle de premier plan à jouer dans les affaires de la nation, en particulier dans la question de la Palestine, qui est une croyance pour tout musulman et un symbole pour tous les libres du monde, illustré par le mouvement étudiant mondial d’aujourd’hui.
Objectifs et messages
Mahmoud Khalid, un responsable du Forum étudiant de soutien à la résistance, a souligné que la mobilisation des universités jordaniennes aujourd’hui est importante et nécessaire en raison de l’importance de la Jordanie dans la pression pour mettre fin à la guerre et empêcher d’autres massacres, en particulier à Rafah, que menace le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement d’envahir.
Les manifestations ont plusieurs objectifs, notamment souligner le rôle crucial du mouvement étudiant pour provoquer un changement réel qui mettrait la pression sur l’entité sioniste pour arrêter ses crimes, en commençant par l’arrêt du pont terrestre, des exportations, de l’accord gazier, et travailler à l’assiéger politiquement et diplomatiquement en coupant les relations, ce qui protège également la Jordanie de ce cancer dévastateur, selon ses mots.
Les jours précédant cette mobilisation ont vu des restrictions sécuritaires sur les étudiants et des convocations, selon le responsable du Forum étudiant, où un grand nombre d’étudiants ont été convoqués par les services de sécurité pour réduire l’ampleur de ces mouvements, ce qui « suscite l’indignation et l’étonnement, et envoie un message négatif aux étudiants sur les perspectives de participation politique et les libertés ».