Monica Bellucci est citée comme témoin dans une affaire de droits d’auteur impliquant un documentaire inspiré d’une pièce de théâtre où elle incarnait Maria Callas. L’audience au tribunal correctionnel de Lyon a été reportée au 9 février. Selon l’AFP, le réalisateur Tom Volf accuse la société Pictures d’avoir diffusé « une version inachevée » sans son accord et de ne pas avoir respecté son droit au « final cut », c’est-à-dire un regard sur la version finale de l’œuvre. L’origine du litige remonte au processus ayant relié Maria by Callas, Maria Callas : lettres et mémoires et la pièce qui en a dérivé, avant que le projet de film documentaire ne voie le jour, circulant à l’international en 2023 et recevant une avant-première française à Lyon le 14 octobre 2024.
À Lyon, Monica Bellucci témoigne dans une affaire de droits d’auteur
Dans ce dossier, Monica Bellucci est appelée comme témoin au cœur d’un litige portant sur les droits d’auteur d’un documentaire qui exploite des extraits de la pièce dans laquelle elle incarnait Maria Callas. Le regard des juges se tourne aussi sur les conditions de sortie du film, notamment sur la connaissance par les parties du différend entre le réalisateur et le producteur.
Le récit est ancré dans le parcours de Tom Volf, auteur du documentaire Maria by Callas (2017) et de la biographie Maria Callas : lettres et mémoires (2019) publiée chez Albin Michel, textes qui ont servi de base à la pièce de théâtre où Bellucci interprétait la diva. Cette œuvre a ensuite donné lieu au projet de film documentaire, dont les projections ont été organisées à Rome, en Grèce, en Espagne et à New York, avant une avant-première française à Lyon le 14 octobre 2024. Selon l’AFP, son avocat Paul Le Fèvre rapporte que : « non seulement la production n’a pas demandé l’autorisation du réalisateur, mais elle était parfaitement informée qu’il s’opposait à l’exploitation de cette version […], nous en avons la preuve. »
À ce stade, l’audience demeure développée et la date du prochain passage devant le tribunal est fixée au 9 février. L’objectif du réalisateur est d’éclairer les juges sur les conditions de diffusion du documentaire et sur les droits qui entourent le final cut, alors que les parties se renvoient les responsabilités et les implications juridiques liées à l’exploitation des extraits du spectacle.
Le litige oppose Tom Volf à la société Pictures autour d’un documentaire
Le dossier met en lumière un différend entre le réalisateur et la société Pictures sur la conduite de diffusion d’un documentaire comportant des extraits de la pièce adaptée de Maria Callas. Tom Volf affirme que la distribution d’une version inachevée sans son accord et le non-respect du droit au « final cut » constituent une atteinte à ses droits d’auteur et à sa vision de l’œuvre. Le cadre du litige rappelle que l’œuvre initiale s’est étendue au-delà de la scène pour devenir un film, suscitant des échanges juridiques et des procédures en France et à l’international.
La défense de la société Pictures n’a pas souhaité commenter le dossier lorsqu’elle a été interrogée par l’AFP en marge de l’audience.