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Dalma Maradona, fille aînée de la légende du football argentin Diego Maradona, accuse ouvertement l’équipe médicale d’avoir négligé son père, ce qui aurait conduit à sa mort évitable. Son témoignage, rendu public lors du procès en cours à Buenos Aires, met en lumière les graves manquements présumés des médecins responsables des soins de l’icône du football.
Un procès sous haute tension à Buenos Aires
Lors de la onzième journée d’audience, Dalma Maradona s’est exprimée avec émotion, tenant pour responsables les praticiens chargés des soins de son père dans les dernières semaines de sa vie. Elle accuse notamment le médecin traitant et neurochirurgien Leopoldo Luque, la psychiatre Agustina Cosachov ainsi que le psychologue Carlos Diaz.
Selon elle, la mort de Diego Maradona, champion du monde 1986, aurait pu être évitée si les médecins avaient correctement exercé leurs fonctions. Elle dénonce une tromperie cruelle : la famille aurait été persuadée qu’une convalescence à domicile était la meilleure option, dans une maison louée à Tigre, au nord de Buenos Aires, alors que les conditions réelles étaient loin d’être optimales.
Des soins insuffisants et des conditions déplorables
Dalma Maradona décrit la maison où son père a passé ses derniers jours comme « dégoûtante, qui sentait la pisse », et révèle qu’un médecin ne venait le voir que de manière sporadique. Malgré les promesses d’une hospitalisation à domicile sérieuse, avec une prise en charge 24h/24, la réalité était bien différente. L’attention médicale et la surveillance constante prévues n’ont pas été assurées.
Sept praticiens sur le banc des accusés
Au total, sept professionnels de santé — médecins, psychiatres, psychologues et infirmiers — sont mis en cause pour « homicide avec dol éventuel », une infraction qui suppose une négligence consciente pouvant entraîner la mort. Le procès, qui se déroule à raison d’une ou deux audiences par semaine, est prévu jusqu’en juillet.
Dalma a souligné la confiance qu’elle avait placée en Leopoldo Luque, estimant qu’en tant que médecin traitant, il aurait dû agir dans le meilleur intérêt de son père. Elle déplore également que la famille ait eu peu de pouvoir décisionnel, souvent tenue à l’écart des choix médicaux et informée au compte-gouttes sur l’état de santé de Maradona.
Dans ce climat tendu, les médecins contestent toute responsabilité dans le décès de la star du football.
Un entourage sous enquête
Par ailleurs, Veronica Ojeda, ancienne compagne de Diego Maradona et mère de son fils, a témoigné la semaine précédente que l’entourage proche de la star le tenait quasiment « séquestré » durant ses derniers mois. Cette déclaration vient renforcer les interrogations sur la gestion globale de sa convalescence et de sa fin de vie.