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Le Premier ministre, sous la menace de deux motions de censure ce mercredi à l’Assemblée nationale, s’est exprimé lors des journaux de 20 Heures de TF1 et France 2. Michel Barnier a placé les députés devant leurs responsabilités tout en critiquant la stratégie de Marine Le Pen.
« Il faut faire un effort »
Michel Barnier a déclaré que chaque député a une part de responsabilité devant les Français. Il a souligné la gravité de la situation actuelle et l’importance de faire un effort collectif. « Les Français que je rencontre tous les jours ont la lucidité de savoir que la situation est grave », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il est « possible » d’éviter la censure.
Concernant les implications d’un budget non voté, il a rappelé que 18 millions de Français verraient leurs impôts augmenter. « Il faudra que les députés expliquent pourquoi les retraites agricoles n’augmenteront pas en janvier 2026 », a-t-il martelé.
Michel Barnier a également évoqué le risque de chaos en cas de censure, avertissant que cela pourrait influencer immédiatement les taux d’intérêt. « Il y a beaucoup de sentiment d’injustice, beaucoup de colère », a-t-il ajouté.
La balle dans le camp du RN
Le Premier ministre a tenté de semer le doute dans le camp de Marine Le Pen, précisant qu’une motion de censure ne vise pas sa personne, mais un texte. « Le texte de la motion de l’extrême gauche évoque que le Premier ministre a cédé à leurs plus viles obsessions », a-t-il rappelé, se demandant si les électeurs se sentiraient représentés par le vote de leurs députés.
Michel Barnier a affirmé respecter le Rassemblement National et ses électeurs. Il a critiqué l’approche de Marine Le Pen, qui a tenté d’entrer dans une « surenchère » concernant les retraites et les médicaments, affirmant qu’il souhaitait rester dans un cadre sérieux et raisonnable.
Vers un maintien à Matignon ?
« Si je dois rester Premier ministre, ma porte sera ouverte », a déclaré Michel Barnier, indiquant qu’il souhaite continuer à servir le pays. Il a souligné la fluidité de ses échanges avec le Président de la République, affirmant que chacun a son rôle à jouer. Barnier a exprimé son désir d’obtenir du temps pour mener à bien ses projets.
« La censure rendra tout plus difficile et plus grave »
En réponse à la situation budgétaire, Michel Barnier a reconnu que c’est « plus grave que l’on ne l’a crue », en évoquant la dette à laquelle le pays devra faire face. Il a mis en garde sur les conséquences que la censure aurait sur le fonctionnement du gouvernement et sur le pays, déclarant que cela rendrait tout plus difficile.
Dans les couloirs de l’Assemblée nationale, le RN a affirmé que l’intervention de Barnier n’influerait pas sur leur position. Marine Le Pen a précisé que la motion de censure n’est pas une coalition, mais un désaveu des choix budgétaires du gouvernement.