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Mouvements internationaux et régionaux pour résoudre la crise libyenne

by Chia

Mouvements internationaux et régionaux pour résoudre la crise libyenne

Le représentant des Nations Unies en Libye, Abdullah Baatili, a exprimé sa préoccupation quant à la stagnation politique actuelle de la crise politique en Libye et ses conséquences sur la sécurité et l’économie des citoyens libyens ordinaires.

Baatili a renouvelé lors de sa rencontre à Tripoli avec le Premier ministre du Gouvernement d’Union nationale libyen, Abdelhamid Dbeibah, son appel aux dirigeants des parties en crise pour qu’ils se hissent au niveau du défi que leur pays doit relever, et pour qu’ils s’entendent sur un gouvernement uni pour mener le pays vers des élections.

Bien que Baatili n’ait pas précisé le mode de formation de ce gouvernement, que ce soit dans le cadre d’une nouvelle phase de transition ou par le biais d’élections, il a souligné la nécessité de parvenir à un règlement politique mettant fin à la division actuelle du pays.

Il a déclaré que la mission des Nations Unies en Libye, face à la stagnation qui caractérise le processus politique actuel, écoute toutes les parties politiques et sociales libyennes, et appelle à un accord plus large afin de former un gouvernement uni capable de mener la Libye vers des élections nationales transparentes et inclusives dans les meilleurs délais.

Réunion des trois présidences libyennes à la Ligue arabe (Al Jazeera)

Réunion à la Ligue arabe

Les Nations Unies, ainsi que les pays membres de la communauté internationale concernés par la Libye, concentrent les parties prenantes de la crise libyenne en 5 entités, à savoir le Premier ministre du Gouvernement d’Union nationale, Abdelhamid Dbeibah, le président du Conseil présidentiel Mohamed Al-Manfi, le président du Parlement Aguila Saleh, le président du Conseil d’État Mohammed Tekeleh et le général à la retraite Khalifa Haftar.

La réunion entre Dbeibah et Baatili coïncidait avec une rencontre à la Ligue arabe au Caire dimanche dernier, supervisée par le Secrétaire général de la Ligue, Ahmed Aboul Gheit, et regroupant 3 des dirigeants des parties de la crise libyenne, à savoir les présidents du Conseil présidentiel, du Parlement et du Conseil d’État. La Ligue a annoncé qu’il était nécessaire de rapprocher les points de vue et de résoudre les divergences entravant la tenue des élections présidentielle et parlementaire.

C’est la première fois dans l’histoire de la crise libyenne que la Ligue arabe parraine une rencontre entre les parties en conflit pour le contrôle du pouvoir en Libye, après des années. Certains observateurs voient cela comme un soutien continu de la Ligue aux positions du Caire, favorables à Haftar.

La Ligue a déclaré, dans un communiqué final, que les trois parties se sont mises d’accord sur la nécessité de former un gouvernement uni chargé de superviser le processus électoral et de fournir les services essentiels aux Libyens.

Elles ont également exprimé leur refus de toute ingérence étrangère négative dans le processus politique libyen, soulignant l’indépendance et l’unité territoriale de la Libye.

Selon le communiqué, les présidents du Conseil présidentiel, du Parlement et du Conseil d’État ont convenu de la formation, dans un délai précis, d’une commission technique chargée de réviser les points de divergence dans les lois électorales, notamment ceux concernant la candidature des militaires et des binationaux aux élections présidentielles.

Les trois dirigeants libyens ont appelé la mission des Nations Unies à soutenir ce qu’ils ont qualifié de consensus, en plus de convenir de la tenue d’une deuxième session dans les plus brefs délais – non précisée – pour finaliser cet accord et le mettre en œuvre.

Rencontre de l'envoyé spécial américain en Libye, Richard Norland (deuxième à gauche), avec Al-Manfi (Ambassade américaine)

Mouvements américains

Quelques jours avant la réunion du Caire, la capitale libyenne a accueilli la visite de l’ambassadeur et envoyé spécial américain en Libye, Richard Norland, qui a rencontré des parties politiques et sécuritaires sur fond d’appels des Nations Unies et de la communauté internationale à mettre fin à la division politique et aux tensions entre les factions armées dans la capitale qui auraient pu dégénérer en affrontements armés.

Plus tard, l’envoyé américain a déclaré qu’il était important que les dirigeants libyens participent de manière constructive au processus politique supervisé par les Nations Unies afin de lever les derniers obstacles aux élections, notamment la formation d’un gouvernement de transition.

Il a souligné que les États-Unis soutiennent les efforts de consolidation des institutions de sécurité et de préservation de la souveraineté de la Libye, ainsi que la recherche d’un consensus national.

Norland a déclaré qu’il avait informé Al-Manfi lors de leur rencontre à Tripoli que « le moment était venu pour les acteurs libyens de trouver des solutions innovantes pour surmonter la stagnation et ouvrir la voie à une Libye plus stable ».

L’envoyé américain a précisé qu’il avait discuté avec Dbeibah de la nécessité de mettre fin à la guerre au Soudan et au Niger pour parvenir à la stabilisation de la situation en Libye.

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