Municipales 2026 à Lyon se jouent sur une unité croissante de la gauche autour du maire écologiste Grégory Doucet, après l’annonce de ralliement de trois mouvements et l’annonce de candidature d’Anaïs Belouassa-Cherifi. Le décor politique local voit aussi un duel qui se dessine avec Jean-Michel Aulas, candidat potentiel et principal adversaire dans les fronts de droite et des divers mouvements. Les premiers éléments de campagne mettent en lumière des positions contrastées sur l’avenir de la ville et sur les choix de mobilité urbaine.

À Lyon, l’union de la gauche derrière Doucet se consolide
Dans un communiqué publié ce lundi matin et relayé par Lyon Mag, L’Après, Génération·s et Debout annoncent se rallier à Grégory Doucet pour les municipales 2026. « Nous salons les projets et réalisations, nombreuses, menés sous ce mandat (de la majorité sortante), renforçant Lyon comme étant une ville profondément humaniste, solidaire et inclusive, résiliente face aux transformations climatiques », expliquent notamment leurs représentants locaux.
Avec cette officialisation, LFI, qui soutient Anaïs Belouassa-Cherifi, demeure une voix distincte, même si ses élus participent à l’union autour des objectifs partagés. Anaïs Belouassa-Cherifi, députée du Rhône, a annoncé sa candidature et a déclaré: « On ne fait pas l’union juste pour faire l’union », mettant en avant la question du programme.
Selon un sondage paru à la mi-octobre, Jean-Michel Aulas est donné largement en tête au premier tour avec 47 % des voix, loin devant Grégory Doucet (23 %) et Anaïs Belouassa-Cherifi (15 %). Au second tour, l’ancien président de l’OL l’emporterait avec 61 % face au maire sortant. « C’est un électrochoc », a réagi Jean-Charles Kohlhaas, vice-président écologiste de la métropole de Lyon sur BFM Lyon.
Le duel Doucet-Aulas et les soutiens de droite
Face à cette unité de la gauche, Jean-Michel Aulas bénéficie des soutiens des Républicains, Horizons, Renaissance et de l’UDI, ainsi que du mouvement Ecologie au centre, selon les analyses des résultats locaux et les communiqués politiques.
Le camp du c’était mieux avant veut renvoyer Lyon au siècle dernier, faisant place au tout automobile sur les voies de bus ou les zones piétonnes », taclent les partis de gauche.
Place publique, mouvement de Raphaël Glucksmann, avait envisagé une alliance dès le premier tour avec les exécutifs sortants, mais la gauche maintient son unité pour défendre le Nouveau Front Populaire, comme l’indiquent les échanges régionaux et les communiqués.
La dynamique lyonnaise met en lumière un enjeu majeur: la question de l’air et de la mobilité urbaine, où les forces de gauche promettent de pousser les seuils réglementaires et d’éviter un basculement vers des politiques d’austérité sur les services publics, afin de préserver les engagements climatiques et sociaux.