Table of Contents
Trois personnes soupçonnées d’être impliquées dans des livraisons par drone de drogue, téléphones et armes vers des détenus ont été interpellées et seront jugées fin janvier devant le tribunal correctionnel de Nantes. Les mis en cause auraient opéré entre février et décembre près d’une dizaine de maisons d’arrêt de Loire-Atlantique et dans cinq départements de l’Ouest, selon le parquet. Plus de 460 survols de drone ont été recensés sur la période, et l’enquête évoque l’usage d’un compte Snapchat pour proposer ces livraisons. Des téléphones portables, des produits stupéfiants et des éléments d’équipement ont été saisis lors des perquisitions menées chez les suspects.
À Nantes, jugement attendu fin janvier pour des livraisons par drone vers des détenus
Le tribunal correctionnel de Nantes doit juger un trio, le principal mis en cause étant âgé de 27 ans; il sera jugé vendredi après-midi en comparution immédiate aux côtés de sa mère, âgée de 54 ans, et d’un autre jeune homme, 24 ans, selon le parquet.
L’enquête, ouverte en avril 2025 après l’alerte du directeur du centre pénitentiaire de Nantes qui dénonçait de très nombreuses livraisons par drone, retrace une activité ciblant des détenus à l’intérieur et autour de plusieurs maisons d’arrêt. Selon le parquet, les livraisons ont été organisées « de jour » et « de nuit » et les objets livrés incluaient des drogues, des téléphones et d’autres articles, transportés par drone, parfois dans des chaussettes.
« De jour, les colis étaient largués par drone au-dessus de la promenade et récupérés directement par les détenus, tandis que, de nuit, les livraisons d’objets – (placés) dans des chaussettes – étaient réalisées directement aux fenêtres des cellules », a expliqué le parquet.
Les autorités soulignent qu’un drone « très haut de gamme » a été utilisé et qu’il pouvait livrer jusqu’à 1 kg de marchandises en une fois. Les éléments recueillis lors des perquisitions montrent une logistique complexe autour des livraisons et de leurs paiements.
Profil des mis en cause et détail du mode opératoire
Selon l’enquête, le trio a mis en place une logistique autour de l’usage d’un compte Snapchat pour proposer les livraisons et d’un réseau qui s’étend sur plusieurs départements, dont la Loire-Atlantique, le Calvados, la Charente-Maritime, la Sarthe, la Seine-et-Marne et la Vienne. Le principal mis en cause s’est doté de moyens techniques importants.
La mère et le jeune homme de 24 ans, interpellés avec lui, seraient impliqués dans ce circuit, avec l’usage d’un compte Snapchat et une chaîne d’approvisionnement qui s’étend sur plusieurs départements.
Éléments saisis et cadre judiciaire
Les éléments saisis lors des perquisitions comprennent près de 100 téléphones portables, 31 cartes SIM et 3 kilos de produits stupéfiants ( cannabis, cocaïne, héroïne et amphétamines ). Des objets étaient dissimulés dans des chaussettes et les investigations laissent penser à une organisation structurée autour des livraisons vers des détenus. Une enquête lancée en avril 2025 et conduite par la gendarmerie a conduit à ces saisies, et le parquet de Nantes a précisé que les suspects seront présentés devant le tribunal correctionnel de Nantes en fin janvier.
Les autorités indiquent avoir saisi 12 000 euros en espèces et une arme de poing lors des perquisitions, et indiquent que l’enquête se poursuit pour établir l’étendue du réseau et la responsabilité précise de chacun.