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Dans la nuit de lundi à mardi, le cargo russe Ursa Major a sombré en Méditerranée, entre l’Espagne et l’Algérie, suite à une explosion survenue dans sa salle des machines. Selon les informations fournies par l’entreprise propriétaire, le navire transportait des composants destinés à des brise-glace.
Une attaque terroriste évoquée
Les circonstances entourant le naufrage de l’Ursa Major demeurent floues. La société Oboronloguistika, qui gère le navire et dépend du ministère russe de la Défense, a déclaré mercredi qu’elle suspectait une « attaque terroriste ciblée » contre le navire, sans fournir de preuves ou précisions sur les auteurs de cette attaque.
Des témoignages de rescapés rapportent « trois explosions consécutives » qui auraient causé un roulis du navire et l’entrée d’eau. Oboronloguistika n’a pas précisé sur quelles bases elle se fondait pour qualifier cet incident d’« attaque terroriste ».
Détails du naufrage
Le Ursa Major a coulé après avoir émis un appel d’alerte, se trouvant à environ 105 km de la côte d’Almeria, sur fond de conditions météorologiques défavorables. Le ministère russe des Affaires étrangères a confirmé que le naufrage était lié à l’explosion dans la salle des machines. Une enquête a été ouverte par le Comité d’enquête russe pour « violation des règles de sécurité » du transport maritime.
Sur les 16 membres d’équipage à bord, deux marins sont toujours portés disparus.
Sanctions et cargaison
L’Ursa Major est le plus grand navire de la société Oboronloguistika, qui fournit également des services logistiques civils. Le cargo ainsi que son propriétaire ont été soumis à des sanctions américaines depuis mai 2022, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le navire transportait des grues portuaires et des couvercles de trappe vers Vladivostok, selon l’entreprise, qui a également démenti toute surcharge du navire, une hypothèse avancée par plusieurs médias. Parti de Saint-Pétersbourg le 11 décembre, le cargo devait arriver à Vladivostok le 22 janvier 2025.
Problèmes techniques et contexte géopolitique
Avant le naufrage, le renseignement militaire ukrainien avait signalé qu’un autre cargo russe, le Sparta, rencontrait des problèmes techniques près du Portugal. L’Ursa Major, qui était antérieurement connu sous le nom de Sparta III, pourrait être lié à des opérations militaires en Syrie, où la Russie maintient des bases stratégiques.
La fuite de Bachar al-Assad, ayant fui en Russie après son renversement, soulève des questions sur la sécurité de ces installations militaires et les ambitions géopolitiques de la Russie dans la région.