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De plus en plus de migrants tentent de rejoindre le Royaume-Uni en traversant la Manche, et nombre d’entre eux y trouvent la mort. Le journaliste britannique Adam Sage s’est rendu à Calais pour rencontrer un migrant qui a échappé à la noyade lors de cette périlleuse traversée.
Un voyage tragique
Hamid Albradi, un Bédouin âgé de 54 ans, a payé plus de 1 000 euros à un gang de passeurs pour tenter la traversée de la Manche. Malheureusement, la semaine dernière, son canot surpeuplé a commencé à couler à quelques centaines de mètres de la côte française. Sans gilet de sauvetage, Albradi a été projeté dans l’eau. “J’ai failli mourir, confie-t-il. Je ne sais pas nager.”
Par chance, d’autres passagers l’ont maintenu à flot jusqu’à l’arrivée des policiers français qui l’ont secouru et ramené à la côte. Il est rentré dans le camp insalubre, jonché d’ordures, situé près d’une voie de chemin de fer à Calais, où il attend de pouvoir rejoindre le Royaume-Uni.
Des naufrages mortels
Ce week-end, quatre autres migrants n’ont pas eu la même chance. Parmi eux, un petit garçon de 2 ans, né en Allemagne d’une mère somalienne, a tragiquement perdu la vie. Il a été écrasé au fond d’un canot surchargé, où se trouvaient environ 90 migrants provenant de la Corne de l’Afrique, du Vietnam, d’Afghanistan, de Syrie, du Koweït et d’Irak.
Olivier Barbarin, le maire du Portel, où le corps a été retrouvé, a déclaré que la mère était “effondrée”. Son enfant est mort dans ses bras, tandis que ses deux autres enfants, toujours vivants, étaient incapables de comprendre la gravité de la situation.
Un désespoir croissant
Les témoignages de ces migrants mettent en lumière le désespoir qui les pousse à entreprendre ce voyage risqué. Malgré les dangers évidents, beaucoup continuent de tenter leur chance, espérant trouver une vie meilleure de l’autre côté de la Manche.
Des rassemblements en hommage aux victimes des naufrages, comme celui qui s’est tenu à Calais le 6 octobre 2024, montrent que la communauté locale prend conscience de cette tragédie humaine. Les banderoles portant les noms des migrants décédés rappellent la réalité tragique de ces traversées.