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Les récentes déclarations de l’homme d’affaires égyptien Naguib Sawiris suscitent un débat intense autour de la révolution du 23 juillet 1952, qui marque cette année son 73ème anniversaire. Dans un message publié sur la plateforme « X », Sawiris a qualifié cette date de « commémoration du début de l’échec économique, de l’enterrement de la démocratie et de la répression des libertés ».
Les propos controversés de Naguib Sawiris
Dans son tweet, Sawiris a affirmé : « Aujourd’hui est le jour où a commencé la chute de l’Égypte, l’échec économique, la répression des libertés et l’enterrement de la démocratie ». Bien qu’il n’ait pas mentionné explicitement la révolution ou ses leaders, ses remarques ont été interprétées par de nombreux internautes comme une critique directe de cet événement historique qui a mis fin à la monarchie et instauré un régime républicain.
Un historique de critiques
Cela ne constitue pas la première critique de Sawiris envers la révolution de juillet. En 2018, il avait déjà exprimé des reproches à l’encontre de l’ancien président Gamal Abdel Nasser, l’accusant d’avoir détruit l’économie nationale par des décisions de nationalisation qui ont touché son père, Onsi Sawiris, fondateur de l’empire financier familial.
Réponse du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi
Les déclarations de Sawiris interviennent en parallèle avec le discours d’Abdel Fattah al-Sissi, à l’occasion de l’anniversaire officiel de la révolution. Sissi a déclaré que « la Révolution du 23 juillet a constitué un tournant décisif dans l’histoire de la nation », affirmant qu’elle avait mis fin à l’occupation et éveillé les sentiments de libération nationale dans le monde arabe.
Des opinions divergentes sur l’héritage de la révolution
La révolution de juillet continue de diviser les opinions dans les cercles politiques et économiques en Égypte. Pour ses partisans, elle est une révolution nationale qui a libéré le pays du colonialisme et redistribué la richesse et le pouvoir. En revanche, ses détracteurs, dont fait partie la famille Sawiris, affirment qu’elle a ouvert la voie à un État répressif qui a entravé les libertés individuelles et causé des dommages significatifs à l’économie par des politiques de nationalisation.
La fortune de la famille Sawiris
Il convient de noter que Naguib Sawiris appartient à l’une des familles les plus riches du monde arabe, avec une fortune estimée à 11,6 milliards d’euros en juillet 2025, selon le magazine Forbes, malgré une chute d’environ un milliard d’euros par rapport à l’année précédente. La famille domine le classement des familles arabes les plus riches d’Afrique, surpassant les familles Mansour, Mikati et Hariri.