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Négociations nucléaires Iran-USA à Oman : vers une solution diplomatique

by Sara
Négociations nucléaires Iran-USA à Oman : vers une solution diplomatique
Iran, États-Unis, Oman, France

Un troisième cycle de négociations sur le programme nucléaire iranien se tiendra samedi à Oman. Michael Anton, responsable de la planification politique au département d’État américain, et Steve Witkoff, émissaire spécial du président Donald Trump, participeront à ces pourparlers, a annoncé la Maison Blanche jeudi.

Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, devant la Maison Blanche à Washington, le 6 mars 2025.
Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis au Moyen-Orient, devant la Maison Blanche à Washington, le 6 mars 2025.

Un engagement américain pour une solution diplomatique

Les États-Unis privilégient toujours une approche diplomatique concernant la question du nucléaire iranien. Steve Witkoff se rendra à Oman pour la troisième session de discussions avec l’Iran. Tammy Bruce, porte-parole du département d’État, a indiqué que ce prochain cycle marquera la première réunion des équipes techniques liées au dossier.

Michael Anton dirigera les travaux pour les États-Unis, tandis que Steve Witkoff sera également présent. Ce dernier avait déjà rencontré des responsables iraniens à Rome la semaine précédente, sous la médiation d’Oman, et avait participé à une première série de discussions le 12 avril à Mascate.

Les deux camps avaient exprimé un certain optimisme à l’issue de leur échange à Rome, sans toutefois révéler de détails concrets.

Position des dirigeants et enjeux diplomatiques

Le président Donald Trump s’est déclaré favorable à une résolution pacifique du conflit nucléaire iranien, tout en ne rejetant pas l’option militaire afin d’empêcher l’Iran d’acquérir l’arme atomique. De son côté, Téhéran nie avec insistance toute volonté de se doter d’armes nucléaires.

Jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a exprimé sa volonté de se rendre en Allemagne, en France et au Royaume-Uni — signataires de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien. Ces pays n’ont pas été directement impliqués dans les récentes négociations amorcées le 12 avril, orchestrées entre l’Iran et les États-Unis, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1980, sous l’égide du sultanat d’Oman.

L’accord de 2015 accordait à l’Iran un assouplissement des sanctions internationales en échange de limites strictes sur son programme nucléaire, mais cet accord a été rendu caduc suite au retrait américain en 2018, durant la première présidence de Donald Trump.

Paris et l’Europe face au dossier iranien

Après ses consultations à Moscou et Pékin, Abbas Araghchi a annoncé sur le réseau social X son intention de franchir une nouvelle étape par des visites à Paris, Berlin et Londres. Il souhaite engager un dialogue avec les Européens non seulement sur le dossier nucléaire, mais aussi sur d’autres sujets d’intérêt commun.

Selon lui, « la balle est maintenant dans le camp de l’E3 », c’est-à-dire le groupe formé par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Le ministère français des Affaires étrangères, par la voix de son porte-parole Christophe Lemoine, a déclaré suivre cette avancée avec attention et se montrer prêt à poursuivre le dialogue avec l’Iran. Berlin et Londres n’ont pas fait de déclaration immédiate.

En préparation de la rencontre de samedi, Abbas Araghchi a également rencontré son homologue chinois Wang Yi et a effectué une visite à Moscou où il a rencontré le président Vladimir Poutine. Il a salué la coopération étroite entre Téhéran et ses alliés chinois et russes, tout en soulignant que les relations avec les pays européens restent « à un bas niveau ».

Pression internationale et menace des sanctions

Depuis le retrait américain de 2018 et la réimposition des sanctions, l’Iran a augmenté le degré d’enrichissement de son uranium jusqu’à 60 %, bien au-delà du plafond de 3,67 % fixé par l’accord de 2015, mais en dessous des 90 % nécessaires à la fabrication d’une bombe nucléaire.

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a récemment alerté que l’Iran n’était « pas loin » de disposer d’une arme nucléaire. En décembre dernier, les trois pays européens avaient évoqué la possibilité de réactiver le mécanisme de « snapback », qui permettrait de réimposer automatiquement les sanctions de l’ONU contre Téhéran. La période pour déclencher cette procédure expire en octobre.

Le sénateur américain Marco Rubio a exhorté les Européens à prendre rapidement une décision « importante » concernant le rétablissement des sanctions. De son côté, le ministre iranien a dénoncé des tentatives, notamment d’Israël, visant à saboter la diplomatie et à faire échouer les négociations.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a quant à lui mis en garde sur le fait que « le sort de toute l’humanité » était en jeu si l’Iran parvenait à se doter d’armes nucléaires.

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source:https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20250424-l-envoy%C3%A9-am%C3%A9ricain-%C3%A0-oman-samedi-pour-une-nouvelle-session-de-pourparlers-avec-l-iran

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